Procès des femmes jihadistes à Paris : des regrets tardifs face à l’horreur de Daesh

Procès des femmes jihadistes à Paris : des regrets tardifs face à l’horreur de Daesh

Dans les couloirs austères de la cour d’assises spéciale de Paris, trois femmes soupçonnées d’avoir rejoint les rangs de l’État islamique (Daesh) en Syrie ont fait face à la justice ce 15 septembre 2025. Au premier jour de leur procès, qui s’étendra jusqu’au 26 septembre, Jennyfer Clain, Christine Allain et Mayalen Duhart ont exprimé des regrets, mais ces aveux tardifs ne sauraient effacer l’ombre monstrueuse d’un terrorisme lâche et abject.

Daesh, ce groupe sanguinaire, a toujours préféré s’attaquer au peuple innocent – civils désarmés, familles, enfants – plutôt qu’aux dirigeants ou aux forces en présence, révélant une lâcheté inouïe qui n’a d’égal que sa barbarie.

Ces actes ne sont pas des combats, mais des massacres gratuits, perpétrés contre des victimes sans défense pour semer la terreur et masquer une idéologie de haine vide de tout courage réel.

Les accusées et leurs aveux

Jennyfer Clain, 34 ans, nièce des tristement célèbres frères Clain – Jean-Michel et Fabien, figures de la propagande de Daesh et condamnés à perpétuité en 2022 pour leur rôle dans les attentats du 13-Novembre 2015 – a ouvert le bal des déclarations avec une apparente contrition. « Je ne suis pas là pour nier les faits qui me sont reprochés. J’ai adhéré à ce groupe terroriste, tueur. Je suis coupable. Je regrette tellement, mais je ne peux pas revenir en arrière », a-t-elle déclaré devant la cour. Elle a évoqué son enfance marquée par une idéologie sectaire, affirmant être « partie à Daech de son propre fait » et avoir besoin aujourd’hui d’être « libérée de tout ça ». Pourtant, ces mots sonnent creux face à l’horreur qu’elle a embrassée : emmenant ses enfants dans une zone de guerre, elle a contribué à perpétuer un cycle de violence qui a dévasté des innocents.

Christine Allain, 67 ans, belle-mère de Jennyfer et ancienne éducatrice spécialisée, a affiché un comportement ambivalent lors de l’audience – alternant sourires et repli sur soi. Son avocat, Maître Edouard Delattre, a plaidé en sa faveur : « Christine Allain est désormais apaisée, elle a beaucoup travaillé sur elle-même, elle a rencontré beaucoup de professionnels en détention pour envisager la réinsertion sociale. Elle déteste la personne qu’elle était devenue. » Mais comment pardonner à celle qui, en rejoignant Daesh, a tourné le dos à son rôle d’éducatrice pour épouser une cause qui cible les plus vulnérables ?

Mayalen Duhart, la seule à comparaître libre et employée en boulangerie, a relaté son parcours sous influence : rencontrant Thomas Collange à l’adolescence, elle s’est convertie sous sa pression. « Très rapidement, il m’annonce que je dois me convertir. Moi, je n’arrivais pas à faire ma vie sans lui », a-t-elle expliqué. Comme les autres, elle est poursuivie pour association de malfaiteurs terroriste, et encourt jusqu’à trente ans de réclusion criminelle. Jennyfer Clain et elle sont également accusées d’avoir emmené volontairement leurs enfants en zone de guerre, exposant les plus jeunes à l’enfer de Daesh.

Le contexte d’une barbarie lâche

Ces trois femmes, accompagnées de neuf enfants âgés de 3 à 13 ans lors de leur retour, avaient été expulsées de Turquie en septembre 2019 après leur arrestation à la frontière syrienne. Leur itinéraire chaotique suivait la chute de Raqqa, fuyant les offensives kurdes le long de l’Euphrate. Leurs conjoints – Kevin Gonot (mari de Jennyfer, condamné à perpétuité en Irak) et Thomas Collange (fils de Christine) – avaient été capturés lors de cette retraite. Mais au-delà de ces trajectoires personnelles, ce procès met en lumière l’essence même de Daesh : un terrorisme qui frappe les civils, les concerts, les rues animées, comme lors du 13-Novembre, où 130 innocents ont péri.

Au lieu de défier les puissants ou les armées, ces lâches choisissent la facilité, massacrant des familles, des jeunes, des passants – une stratégie de la terreur qui révèle leur peur viscérale d’un affrontement direct.

C’est cette lâcheté inouïe qui rend Daesh non seulement criminel, mais contemptible, une insulte à toute forme de lutte légitime.

Implications judiciaires et société

Les regrets exprimés par ces accusées – sincères ou opportunistes ? – ne réparent pas les vies brisées. Jennyfer Clain nuance même ses remords : « Sans Daech, je serais encore dans cette idéologie sectaire. Je regrette, bien sûr, mais c’est ce qui a fait que je suis la personne que je suis aujourd’hui. » Tels aveux soulignent le danger persistant de l’endoctrinement, mais ils ne sauraient atténuer la gravité des faits. La justice française, en les jugeant, envoie un message clair : l’adhésion à un groupe qui sème la mort parmi les innocents ne tolère aucune excuse.

Ce procès rappelle que le terrorisme de Daesh n’est pas une guerre, mais un crime contre l’humanité, marqué par une couardise extrême.

En s’attaquant au peuple plutôt qu’aux dirigeants, ces extrémistes ne font que révéler leur faiblesse morale.

La société doit rester vigilante, car les regrets tardifs ne ressuscitent pas les victimes, et la lâcheté de tels actes mérite une condamnation sans appel.

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