Quand la Gendarmerie se prépare à museler le peuple au profit d’un président discrédité

Quand la Gendarmerie se prépare à museler le peuple au profit d'un président discrédité

Dans un contexte de tensions géopolitiques exacerbées par les conflits à l’Est, les déclarations du général Hubert Bonneau, directeur général de la Gendarmerie nationale (DGGN), lors d’auditions parlementaires en octobre 2025, résonnent comme un avertissement sinistre pour la démocratie française.

Auditionné à l’Assemblée nationale le 15 octobre et au Sénat le 29 octobre derniers, le général a évoqué les risques d’ « agitations intérieures » – incluant sabotages, actions de proxies et manifestations populaires – en cas d’ « engagement majeur à l’Est », une référence à peine voilée à un potentiel conflit impliquant la Russie dans le prolongement de la guerre en Ukraine.

Ces propos, inscrits dans la préparation de la « Défense opérationnelle du territoire » (DOT), soulignent une anticipation de troubles internes que la Gendarmerie serait chargée de gérer, avec des demandes budgétaires pour renouveler armes et outils anti-sabotage. Mais au-delà de cette rhétorique sécuritaire, ils révèlent une allégeance inquiétante à un exécutif impopulaire, priorisant l’obéissance au gouvernement sur la protection du peuple souverain.

Sommes-nous en train de revivre les sombres heures où les forces de l’ordre, sous prétexte de maintien de l’ordre, ont servi de bras armé à des régimes collaborationnistes ?

L’histoire de la Seconde Guerre mondiale, marquée par la collaboration de la police et de la gendarmerie avec l’occupant nazi sous le régime de Vichy, offre un miroir troublant à cette situation contemporaine.

Une obéissance au gouvernement plutôt qu’au peuple : un scandale démocratique

Les mots du général Bonneau ne sont pas neutres.

En qualifiant les manifestations potentielles contre un engagement militaire comme des « agitations » à réprimer, il implique que toute opposition populaire pourrait être traitée comme une menace à l’ordre public.

Cela pose une question cruciale : à qui les forces de l’ordre doivent-elles allégeance ? À un président discrédité, ou au peuple, source de toute légitimité en République ? Rappelons l’exemple du général Pierre de Villiers, qui, en 2017, a démissionné avec éclat face aux coupes budgétaires imposées par Emmanuel Macron, affirmant que la loyauté des militaires va d’abord à la nation et non à un individu ou à une cour servile. De Villiers a choisi de s’exprimer publiquement, soulignant que les armées ne sont pas des outils personnels du pouvoir, mais des gardiens de la République.

En contraste, les déclarations du général Bonneau paraissent d’une servilité alarmante, préparant le terrain à une répression qui pourrait museler toute contestation légitime.

Cette posture n’est pas sans rappeler les heures les plus sombres de l’histoire française, où les forces de maintien de l’ordre – ou plutôt du désordre imposé par l’occupant – ont activement collaboré avec un régime illégitime. Sous Vichy, la police et la gendarmerie ont non seulement appliqué des lois antisémites, mais ont aussi facilité l’envoi de dizaines de milliers de prisonniers vers des camps de travail forcé et d’extermination nazis, transformant des outils de protection en instruments de persécution.

La collaboration historique des forces de l’ordre sous l’occupation nazie : un chapitre honteux

Pour comprendre les enjeux actuels, il est essentiel de plonger dans les archives de la Seconde Guerre mondiale, où la France, vaincue en juin 1940, s’est divisée en une zone occupée par les Allemands au nord et une zone « libre » au sud, gouvernée par le régime de Vichy sous Philippe Pétain. Ce régime a choisi la voie de la collaboration avec le Troisième Reich, non seulement économique et culturelle, mais aussi policière. La police française et la gendarmerie nationale, réorganisées sous Vichy, sont devenues des acteurs clés de cette collaboration, particulièrement dans la mise en œuvre de la Shoah – l’extermination systématique des Juifs. Dès l’armistice du 22 juin 1940, Vichy a promulgué des lois antisémites autonomes, comme le Statut des Juifs d’octobre 1940, excluant les Juifs de la société, et a interné des milliers de Juifs étrangers dans des camps français comme Gurs ou Les Milles, où au moins 3.000 sont morts de maladies et de malnutrition.

Cependant, les arrestations et déportations sous Vichy ne se limitaient pas aux Juifs.

Le régime, obsédé par la « Révolution nationale » et la répression de toute opposition, a ciblé une multitude de groupes perçus comme des menaces à l’ordre établi.

Parmi eux, les opposants politiques – résistants, communistes, gaullistes, socialistes et syndicalistes – ont été traqués impitoyablement. Dès 1940, des milliers de dissidents ont été internés dans des camps français comme Vernet ou Noé, avant d’être déportés vers des camps nazis comme Dachau ou Buchenwald pour « activités antinationales ».

Les résistants, souvent qualifiés de « terroristes » par Vichy, ont subi des rafles massives, comme celle de 1943-1944 où des milliers ont été fusillés ou déportés via le STO (Service du travail obligatoire), qui a envoyé environ 650.000 Français vers des camps de travail en Allemagne, dont beaucoup n’ont pas survécu aux conditions inhumaines.

Les Tsiganes (ou Roms, alors appelés « Nomades ») ont également été victimes d’une persécution systématique. En octobre 1940, Vichy a promulgué un décret interdisant leur circulation et ordonnant leur internement dans des camps comme Saliers ou Montreuil-Bellay, où environ 6.500 personnes – majoritairement françaises – ont été détenues dans des conditions effroyables, avec une mortalité élevée due à la famine et aux maladies. Bien que moins systématiquement déportés que les Juifs, des centaines de Tsiganes français ont été envoyés vers des camps nazis comme Auschwitz, où ils ont subi le génocide (Porajmos), avec une estimation de 220.000 à 500.000 victimes européennes au total. D’autres groupes marginalisés, comme les homosexuels (persécutés sous le paragraphe 175 du code pénal allemand appliqué en zone occupée), les Témoins de Jéhovah, les handicapés ou les « asociaux » (mendiants, prostituées), ont été arrêtés et déportés, souvent via les mêmes mécanismes policiers.

Au total, sur les environ 200.000 déportés français (hors Juifs), la moitié étaient des résistants ou opposants politiques, illustrant comment Vichy a utilisé ses forces de l’ordre pour éliminer toute dissidence interne.

La police, unifiée sous la loi du 23 avril 1941 en une Police nationale divisée en Sécurité publique, Police judiciaire et Renseignements généraux, a été placée sous l’autorité de figures comme René Bousquet, nommé secrétaire général en avril 1942. Bousquet a réorganisé les forces avec les Groupes mobiles de réserve (GMR, ancêtres des CRS) et a passé les accords Bousquet-Oberg avec le général SS Carl Oberg, officialisés en août 1942, pour une « répression à la française » qui masquait une soumission totale aux ordres nazis. Les policiers ont prêté serment de fidélité à Pétain en janvier 1942, jurant : « Je jure fidélité à la personne du chef de l’État en tout ce qu’il commande dans l’intérêt du service, de l’ordre public et pour le bien de la patrie. » (voir ici). Ce serment a scellé leur engagement dans la collaboration.

La gendarmerie, quant à elle, a été restructurée après l’armistice, avec des épurations (exclusion des Juifs) et une prestation de serment similaire. Elle a servi de relais idéologique vichyste, contrôlant la circulation, fournissant des renseignements aux occupants, et participant à des arrestations et quadrillages de territoires. Sous Laval et Darnand (secrétaire général au maintien de l’ordre en 1943), elle a été unifiée avec les forces de police, avec des lois autorisant l’usage des armes après sommations et créant des tribunaux spéciaux.

Le rôle des forces de l’ordre dans les arrestations et déportations a été essentiel. Elles ont établi des fichiers exhaustifs, comme le « fichier Tulard » à la préfecture de police, recensant 149.734 Juifs à Paris en 1940, transmis à la Gestapo. Ces fichiers ont permis des rafles massives : la première en mai 1941 (3.747 Juifs internés à Pithiviers et Beaune-la-Rolande, gardés par des gendarmes), août 1941 (4.232 à Drancy), et surtout la rafle du Vél d’Hiv les 16-17 juillet 1942, où plus de 6.000 policiers et gendarmes français ont arrêté 13.152 Juifs (dont 4.115 enfants), sans intervention allemande directe (les Allemands n’avaient pas assez d’hommes en France pour une telle opération). Ces victimes ont été parquées au Vélodrome d’Hiver dans des conditions inhumaines – chaleur, manque d’eau, suicides – avant d’être transférées à Drancy, puis déportées vers Auschwitz. La gendarmerie a fourni 500 hommes pour les arrestations et la garde du site, jouant un « rôle d’appoint » mais essentiel.

En zone libre, la rafle du 26 août 1942, orchestrée par Bousquet, a vu 6.584 Juifs arrêtés par police et gendarmerie, livrés aux Allemands. D’autres opérations incluent la rafle de Marseille (janvier 1943, 2.000 Juifs) et celle de Nice (septembre 1943, 2.000 Juifs après l’occupation allemande).

Au total, 79 convois ont déporté 76.000 Juifs de France vers des camps comme Auschwitz (90 %), Sobibor ou Majdanek, où la plupart ont été gazés ou tués par le travail forcé.

Seuls 2.500 ont survécu. La police et gendarmerie ont escorté les trains jusqu’à la frontière, gardé les camps de transit (Drancy par des gendarmes jusqu’en 1941), et traqué les réfractaires au STO (Service du travail obligatoire), envoyant des milliers vers des camps de travail nazis comme Mauthausen.

Les responsables comme Bousquet, qualifié de « collaborateur précieux » par Himmler, ont négocié ces déportations, priorisant les Juifs étrangers pour préserver une illusion de souveraineté. Pierre Laval a inclus les enfants dans les convois « pour des raisons humanitaires », refusant même leur adoption par des familles françaises. La Milice, paramilitaire vichyste, a intensifié les traques en 1943-1944, mais la police et gendarmerie ont exécuté 85 % des arrestations.

Malgré cette collaboration institutionnelle, des actes individuels de résistance ont émergé : certains policiers ou gendarmes ont averti des Juifs ou fourni de faux papiers, aidant 225.000 à survivre (comme au Chambon-sur-Lignon). L’opinion publique s’est émue à partir de 1942, avec des protestations de l’Église (Mgr Saliège : « Les Juifs sont des hommes, les Juives sont des femmes »). Les conséquences après-guerre ont été limitées : Bousquet, acquitté en 1949, a poursuivi une carrière jusqu’à son assassinat en 1993 ; Maurice Papon, impliqué dans 1.600 déportations à Bordeaux, a été condamné en 1998 pour crimes contre l’humanité. La reconnaissance officielle est venue en 1995 avec Jacques Chirac, affirmant que « la France a accompli l’irréparable ».

La guerre, décision suprême : où est la large majorité requise ?

La guerre reste la décision la plus grave pour un président, engageant la nation entière et nécessitant un consensus large sous la Ve République (article 15).

Pourtant, Emmanuel Macron, avec une cote de confiance à un abyssal 11 % en novembre 2025 – le pire score historique, égalant celui de Hollande en 2016 – est loin d’une telle légitimité.

Ce rejet massif reflète une fracture profonde. Comment un tel exécutif pourrait-il entraîner la France dans un conflit sans risquer une implosion interne ? Les avertissements de Bonneau sur les « manifestations » sonnent comme une préparation à la répression, évoquant les rafles vichystes où la police muselait toute opposition.

Et l’engagement nucléaire ? Un pouvoir ultime entre les mains d’un isolé

Si Macron, avec sa légitimité érodée, peut engager une guerre conventionnelle, qu’en est-il de l’arme nucléaire (article 16) ? Pourrait-il, entouré de « collabos » et d’une presse complaisante, décider seul d’un tir sur la Russie ? Les propos de Bonneau, anticipant des « agitations » internes, ouvrent la voie à un scénario où la gendarmerie servirait de rempart contre le peuple, comme sous Vichy où elle escortait les trains vers la mort.

Liens entre passé et présent : vigilance contre la dérive autoritaire

L’histoire de Vichy nous enseigne que l’obéissance aveugle des forces de l’ordre peut plonger une démocratie dans un abîme de guerre totale et d’annihilation, comme l’ombre d’une apocalypse nucléaire plane aujourd’hui sur des décisions unilatérales.

Aujourd’hui, face à un président impopulaire, les déclarations du directeur de la Gendarmerie Bonneau rappellent cette dérive : préparer la répression plutôt que défendre la liberté.

Comme le général Pierre de Villiers l’a montré, il est temps pour les militaires de prioriser le peuple. Sans consensus, toute escalade serait illégitime.

Vigilance républicaine face à la dérive autoritaire

Les déclarations du général Bonneau ne sont pas seulement scandaleuses ; elles sont un écho aux horreurs de Vichy, où police et gendarmerie ont envoyé 76.000 innocents vers la mort. Dans une France où Macron bat des records d’impopularité, préparer la répression des contestations légitimes revient à saper la République. Citoyens, parlementaires et forces de l’ordre doivent veiller : la démocratie n’est pas négociable !

Enfin, les déclarations incendiaires de tous ces bellicistes ne sauraient demeurer impunies si elles visaient à précipiter un cataclysme mondial, semant les graines d’une souffrance incommensurable pour l’humanité. L’histoire et la justice internationale, armées de la mémoire inébranlable d’Internet, tiendront ces instigateurs responsables de leurs appels à la haine, transformant leurs mots en preuves irréfutables devant les tribunaux de demain.

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