Nous sommes le 10 mars 2025, et la Syrie s’enfonce dans un chaos sanglant que l’Europe, et surtout la France, ont contribué à semer. Dans la région côtière de Lattaquié, bastion historique des Alaouites, les forces de Hayat Tahrir al-Cham (HTS), sous les ordres de Mohammed al-Joulani – ce « héros » que Paris et Bruxelles ont caressé dans le sens du poil – massacrent des centaines d’Alaouites et de Chrétiens. Selon l’Observatoire syrien des droits humains, pas moins de 973 civils, en grande partie des Alaouites, ont été tués depuis le 6 mars dans une vague de violence qualifiée de « pire massacre depuis des années ». Les Chrétiens, eux, fuient en masse, terrifiés par ces barbares que l’Occident a osé présenter comme des « modérés ». Pendant ce temps, les capitales européennes regardent ailleurs, complices d’un carnage qu’elles ont financé et légitimé.
Lattaquié : un charnier à ciel ouvert
Les images qui filtrent de Lattaquié sont insoutenables. Des corps d’Alaouites traînés dans les rues par les pick-ups de HTS, des familles entières exécutées dans leurs maisons, des villages chrétiens désertés par ceux qui ont eu la chance de fuir. L’OSDH rapporte que parmi les 1 000 victimes des derniers jours – dont 745 civils, 125 membres des forces de sécurité et 148 combattants pro-Assad – les tueries ciblent clairement les minorités religieuses. À Jableh et Banias, des hommes armés liés au régime de Joulani abattent des hommes alaouites à bout portant, dans ce qui ressemble à une épuration ethnique méthodique. Des milliers de rescapés se pressent à la base russe de Hmeimim, espérant une protection que personne d’autre ne leur offre.
HTS, ex-Front al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda jusqu’en 2016, n’a rien perdu de sa sauvagerie jihadiste. Malgré les costumes trois-pièces et les discours policés de Joulani devant les caméras occidentales, ses troupes appliquent sur le terrain une logique de terreur sectaire. Les promesses d’« inclusivité » claironnées après la chute d’Assad en décembre 2024 ? Du vent. Les Alaouites, associés à l’ancien régime, et les Chrétiens, vus comme des infidèles, paient le prix d’une vengeance déguisée en « justice » par un régime qui n’a jamais renoncé à son ADN terroriste.
L’Europe et la France : des pompiers pyromanes
Et que dire des Européens, ces grands donneurs de leçons qui pleurent aujourd’hui sur les « violations » qu’ils ont eux-mêmes encouragées ? Pendant des années, l’UE et la France ont soutenu, directement ou indirectement, les rebelles syriens, y compris HTS, sous prétexte de combattre Bachar al-Assad. En 2012, Laurent Fabius, alors ministre des Affaires étrangères, lâchait sans sourciller que le Front al-Nosra « faisait du bon boulot » en Syrie. Du bon boulot ? Massacrer des civils, imposer la charia, semer la peur – voilà le « boulot » que Joulani et ses sbires perfectionnent aujourd’hui à Lattaquié, avec le sang des minorités sur les mains.
Depuis la prise de Damas en décembre 2024, Paris n’a cessé de flirter avec ce régime naissant. Réunions avec des émissaires de Joulani, appels à lever les sanctions contre la Syrie, promesses d’aide à la reconstruction : la France, sous Macron, a déroulé le tapis rouge à un homme que les États-Unis classent encore comme terroriste avec une prime de 10 millions de dollars sur sa tête. L’UE, elle, suit comme un caniche, approuvant des prêts et des plans pour une « transition » qui n’est qu’un paravent pour une dictature islamiste. Résultat ? Ces milliards d’euros promis servent à armer des milices qui, aujourd’hui, égorgent des Alaouites et chassent des Chrétiens de leurs terres ancestrales.
Une hypocrisie criminelle
Où sont les cris d’indignation de Bruxelles et de Paris face à ce carnage ? Muets, ou presque. Quelques communiqués tièdes sur la « nécessité de calmer les tensions » – comme si des mots pouvaient effacer le sang qui coule à flots. Pendant que HTS déploie ses convois militaires pour « rétablir l’ordre » – comprendre : achever le nettoyage ethnique –, la France préfère parler de « dialogue » avec Joulani. Ce même Joulani qui, en 2015, jurait sur Al Jazeera vouloir un « État islamique » sans place pour les minorités, avant de se refaire une virginité pour plaire à l’Occident.
Les Européens ont voulu jouer les stratèges en soutenant un terroriste contre un régime certes autoritaire mais qui ne massacrait pas son propre peuple, Aujourd’hui, ils récoltent ce qu’ils ont semé : une Syrie livrée à des fanatiques qu’ils ont armés, financés, et blanchis. Fabius et ses successeurs ont du sang sur les mains – celui des Alaouites et des Chrétiens de Lattaquié, victimes d’un « bon boulot » qu’ils n’ont jamais cessé d’applaudir. Pendant ce temps, la Russie, ironie du sort, devient le dernier refuge des persécutés, tandis que l’Europe ferme les yeux sur ses propres crimes.
Un fiasco moral et stratégique
Ce massacre à Lattaquié n’est pas un « dérapage » : c’est la suite logique d’une politique européenne qui a misé sur le diable pour renverser un tyran. Joulani n’est pas un « partenaire » ni un « réformateur » ; c’est un chef de guerre qui a troqué le turban pour un costume, mais pas la barbarie pour la civilisation. La France et l’UE, en le soutenant, ne sont pas seulement complices : elles sont coupables d’avoir lâché un prédateur sur un peuple déjà martyrisé. Il est temps d’arrêter les faux-semblants et de regarder la vérité en face : à Lattaquié, ce sont leurs protégés qui tuent, et leurs silences qui condamnent.
🔴💥Massacre et tensions sectaires en Syrie🔴💥#ActuOrient - Massacre et tensions sectaires en Syrie SOS Chrétiens d’Orient appelle aujourd’hui les pays occidentaux à se mobiliser pour assurer la sécurité de tous les Syriens et particulièrement le gouvernement français à faire pression sur les autorités syriennes pour faire arrêter les exactions et à traduire les criminels au plus vite en justice.
Publiée par SOS Chrétiens d'Orient sur Mardi 11 mars 2025
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