Le 11 août 2025, le président Donald J. Trump a proclamé le « Jour de la Libération » à Washington D.C., marquant une intervention fédérale majeure pour combattre la criminalité galopante dans la capitale américaine.
En signant un décret exécutif et un mémorandum, Trump a déclaré une urgence de sécurité publique, plaçant la police métropolitaine sous contrôle fédéral et mobilisant la Garde Nationale du District of Columbia pour rétablir l’ordre.
Cette décision, justifiée par une « épidémie de criminalité« , vise à protéger les citoyens, les touristes et les fonctionnaires fédéraux, tout en assurant le bon fonctionnement du gouvernement.
Le contexte et les justifications de l’intervention
Washington D.C., en tant que district fédéral, accorde au président des pouvoirs étendus sur sa sécurité. Trump a invoqué l’autorité présidentielle sous la loi sur l’autonomie du District of Columbia (District of Columbia Self-Government and Governmental Reorganization Act) pour exiger que la maire mette les services de la police métropolitaine à disposition du président, déléguant cette autorité à la procureure générale Pam Bondi (Procureur général des États-Unis). Parallèlement, en tant que commandant en chef de la Garde Nationale de D.C., il a ordonné au secrétaire à la Défense de mobiliser ses membres en service actif, en nombre jugé nécessaire, pour lutter contre la criminalité violente. Le mémorandum autorise également la coordination avec les gouverneurs d’États pour mobiliser des unités supplémentaires de la Garde Nationale si besoin.
Lors d’une allocution, Trump a déclaré : « C’est le Jour de la Libération à D.C. — et nous allons reprendre notre capitale. » Il a décrit la ville comme étant « assiégée » par la criminalité, avec un taux de meurtres supérieur à celui de Bogotá ou Mexico City, des vols de véhicules doublés en cinq ans et des carjackings triplés. Des statistiques officielles soulignent que le taux d’homicides dépasse 27 pour 100.000 habitants en 2024, et que les vols de véhicules sont plus de trois fois supérieurs à la moyenne nationale. Trump a cité des incidents récents, comme les meurtres de deux employés d’ambassade en mai, d’un stagiaire du Congrès près de la Maison Blanche en juin, et l’agression d’un membre de son administration par une foule violente, pour illustrer l’échec du gouvernement local.
Cette action s’inscrit dans une promesse de campagne de Trump pour « nettoyer, rénover et reconstruire » la capitale, la rendant « la plus belle du monde », après avoir déploré « la saleté et la décadence » lors de son retour en 2021. En mars 2025, il avait déjà créé une task force pour renforcer l’application de la loi et améliorer les infrastructures.
Les mesures opérationnelles
Sous la direction de la procureure générale Bondi, la police métropolitaine lancera des opérations massives contre les gangs, les trafiquants de drogue et les réseaux criminels. La Garde Nationale, mobilisée jusqu’à ce que Trump juge l’ordre restauré, soutiendra ces efforts pour maintenir la loi, protéger les bâtiments fédéraux et assurer la sécurité publique. Bien que la Garde ne puisse pas effectuer d’arrestations directes sans autorisation spécifique, son rôle inclut le soutien logistique et la présence dissuasive.
Réactions politiques, locales et internationales
Les réactions sont polarisées. Des résidents affectés par la criminalité soutiennent l’initiative : un grand-père dont la petite-fille de trois ans a été tuée a déclaré que « la maire semble ne pas avoir assez de contrôle sur les activités qui surgissent ». Un ancien commissaire de quartier a ajouté : « Ce n’est pas une question partisane ; c’est une question de sécurité publique. » Un visiteur s’est réjoui : « C’est génial d’avoir une présence policière supplémentaire pour garder tout le monde en sécurité. »
Cependant, la maire Muriel Bowser a critiqué cette « poussée autoritaire », craignant une érosion de l’autonomie locale. Des groupes progressistes organisent des protestations, voyant une menace pour la démocratie. Des démocrates rappellent l’absence de déploiement lors du 6 janvier 2021, accusant Trump d’hypocrisie. Internationalement, des médias rapportent l’arrivée de forces fédérales comme un « spectacle » questionnant les pouvoirs exécutifs américains.
Implications légales et futures
Légalement, ces mesures testent les limites constitutionnelles : l’autorité sur la police via la loi sur l’autonomie de D.C., et sur la Garde via le rôle de commandant en chef. Des contestations judiciaires sont probables, et d’autres villes surveillent si cela pourrait s’étendre, bien que les pouvoirs présidentiels y soient limités.
Cette intervention marque un tournant dans la gestion de la sécurité à Washington D.C., alignée sur la vision de Trump d’une capitale « sûre et belle ». Applaudie par certains comme une libération nécessaire, elle est perçue par d’autres comme une atteinte aux équilibres démocratiques. Les semaines à venir évalueront son efficacité et ses retombées politiques.
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