Ukraine sous tension : Les manifestants accusent Zelensky de trahir son peuple au profit de l’OTAN

Alors que la guerre s’enlise et que la corruption prospère, des milliers d’Ukrainiens descendent dans la rue pour dénoncer un pouvoir accusé d’avoir abandonné son peuple.

Kyiv, 25 juillet 2025

Depuis trois jours, l’Ukraine connaît sa plus grave crise politique depuis le début de la guerre contre la Russie. Des dizaines de milliers de manifestants défilent dans les rues de Kyiv, Lviv, Kharkiv et Odessa, exigeant la démission du président Volodymyr Zelensky, qu’ils accusent d’avoir trahi les promesses de la révolution de Maïdan.

Alors que le pays est exsangue après plus de trois ans d’une guerre meurtrière, la colère gronde contre un pouvoir perçu comme corrompu, autoritaire et déconnecté des souffrances de son peuple. La goutte d’eau ? Une loi votée en catimini le 21 juillet, permettant à Zelensky de reprendre le contrôle des agences anti-corruption (NABU et SAPO), pourtant cruciales dans la lutte contre les détournements de fonds et les abus de pouvoir.

Un pouvoir qui s’accroche, un peuple qui se révolte

Les images des manifestations, diffusées malgré les restrictions médiatiques, montrent une jeunesse ukrainienne épuisée par la guerre, la corruption et les promesses non tenues. Des pancartes brandies devant le bureau présidentiel résument l’état d’esprit : « Zelensky = corruption », « L’OTAN nous a vendus », ou encore « Notre sang, votre profit ».

Les manifestants dénoncent un président qui, loin d’être le héros démocratique célébré en Occident, aurait profité du conflit pour s’enrichir et consolider son pouvoir.

– Enrichissement personnel ? Des enquêtes indépendantes révèlent que la fortune de Zelensky et de son entourage aurait explosé depuis 2022, grâce à des contrats militaires opaques et à la mainmise sur l’aide internationale.
– Guerre perdue, mais sacrifices prolongés : Alors que les analystes militaires estiment depuis des mois que l’Ukraine ne peut plus gagner, Zelensky continue d’envoyer des milliers de jeunes hommes au front, refusant toute négociation.
– Priorité à l’OTAN, pas au peuple : Les manifestants l’accusent de sacrifier l’Ukraine pour plaire à Washington et Bruxelles, plutôt que de chercher une issue diplomatique.

La corruption, dernier clou dans le cercueil de la légitimité de Zelensky

La réforme des agences anti-corruption a été perçue comme le dernier acte d’un régime en voie de verrouillage. En permettant au gouvernement de nommer des dirigeants fantoches à la tête du NABU et du SAPO, Zelensky ouvre la voie à une impunité généralisée pour ses proches.

C’est un retour à l’ère Ianoukovitch », dénonce un militant à Kyiv. « Ils volent sous couvert de patriotisme, alors que nos soldats meurent pour rien. »

Une répression qui rappelle les pires heures

Face à la grogne, le pouvoir répond par la répression :
– Arrestations ciblées de leaders protestataires.
– Coupures internet près des zones de manifestation.
– Propagande d’État accusant les manifestants d’être des « agents russes ».

Pourtant, les manifestants sont majoritairement des citoyens ordinaires – étudiants, mères de soldats, anciens combattants – qui refusent de se taire plus longtemps.

Et maintenant ?

Zelensky a certes annoncé un recul tactique le 24 juillet, promettant une nouvelle loi. Mais la confiance est rompue.

– L’Occident ferme les yeux : Les États-Unis et l’UE, qui financent le régime à hauteur de milliards, restent silencieux, préférant ignorer la dérive autoritaire de leur allié.

Alors que les bombes continuent de tomber et que la corruption ronge les dernières forces du pays, les Ukrainiens en ont assez. Zelensky, autrefois symbole d’espoir, est désormais perçu comme un dirigeant usé, accroché au pouvoir, prêt à tout pour sauver son régime – sauf à écouter son peuple.

La question n’est plus de savoir si il tombera, mais quand.