Un apartheid inversé en Afrique du Sud

Un apartheid inversé en Afrique du Sud

La tragédie des Blancs dans l’ombre de l’histoire.

L’Afrique du Sud, autrefois célébrée comme un modèle de réconciliation sous l’égide de Nelson Mandela, est aujourd’hui le théâtre d’une réalité troublante : un renversement des dynamiques raciales qui évoque, ironiquement, les injustices de l’apartheid qu’elle a cherché à dépasser. Si l’apartheid imposait une ségrégation brutale aux populations noires, un nouvel ordre semble émerger, où les Blancs, en particulier les Afrikaners, sont marginalisés, discriminés et, dans certains cas, violemment ciblés. Cet article explore cette situation à travers des témoignages, des données et des analyses critiques, mettant en lumière une crise largement ignorée par les médias internationaux et les instances mondiales.

Une violence ciblée : les meurtres de fermiers blancs

Depuis la fin de l’apartheid en 1994, environ 3.000 fermiers blancs et leurs familles ont été assassinés, selon des chiffres vérifiés par des organisations comme AfriForum. Ces attaques, qui se produisent presque quotidiennement, ne sont pas de simples actes criminels liés à l’ultraviolence sud-africaine, comme le prétend le gouvernement. Leur brutalité extrême – viols, tortures, mutilations, enfants assassinés – suggère une dimension raciale. Le documentaire Farmlands (2018) de Lauren Southern relate des cas poignants, comme celui d’un garçon de 12 ans noyé dans de l’eau bouillante ou d’une femme âgée torturée à coups de fourchette. Les Blood Sisters, une organisation de nettoyage des scènes de crime, confirment une augmentation alarmante de ces attaques, passant d’une par semaine il y a 18 ans à une par jour aujourd’hui.

Le parti des Combattants pour la liberté économique (EFF), dirigé par Julius Malema, alimente cette hostilité en chantant publiquement Kill the Boer (Les Boers -du néerlandais passé en afrikaans « boer », « paysan » – sont les pionniers blancs), une chanson appelant au meurtre des Afrikaners. Ce discours, toléré par les autorités, légitime un climat de haine. Les fermiers, abandonnés par une police qu’ils jugent inefficace et une justice laxiste – les coupables écopent souvent de peines légères, comme 15 ans pour un meurtre en exécution – ont créé des milices privées et des systèmes de sécurité sophistiqués, vivant dans un état de siège permanent.

Des lois raciales persistantes : un apartheid à l’envers

L’ironie tragique de l’Afrique du Sud post-apartheid réside dans la persistance de lois raciales, désormais tournées contre les Blancs. Depuis 1994, 116 des 313 lois raciales recensées dans l’histoire du pays ont été adoptées, selon AfriForum. Ces mesures, souvent sous le couvert de la Black Economic Empowerment (BEE), imposent des quotas raciaux dans les entreprises, limitant l’accès des Blancs aux emplois et aux marchés publics. Une note interne d’une grande entreprise pharmaceutique, révélée en 2022, ordonnait de ne plus embaucher de Blancs pour préserver les aides publiques. Ces politiques ont précipité des milliers de Blancs qualifiés dans la pauvreté, les reléguant dans des bidonvilles comme celui de Munsieville, près de Johannesburg, où près d’un millier de personnes survivent sans aide gouvernementale.

Le journaliste Érik Tegnér, dans son enquête pour Frontière Média, décrit ces camps de « Blancs pauvres », où des familles, souvent d’anciens employés qualifiés, vivent dans des conditions indignes. Les enfants, parfois sans dents à cause de la malnutrition, incarnent une résilience bouleversante face à un système qui les rejette. Les habitants de ces camps affirment être refusés dans les hôpitaux et les écoles publiques en raison de leur couleur de peau, un racisme institutionnalisé qui rappelle l’exclusion dont les Noirs ont souffert sous l’apartheid.

Expropriation sans compensation : une menace imminente

La question foncière cristallise les tensions. En 2018, l’ANC a annoncé son intention d’exproprier les terres des fermiers blancs sans compensation, une mesure entérinée par le Parlement malgré les mises en garde internationales. Cette politique, soutenue par le discours anti-Blancs de partis comme l’EFF, vise à redistribuer les terres aux Noirs, mais elle ignore l’histoire complexe des Afrikaners, présents depuis le XVIIe siècle et ayant acquis des terres par des accords avec les tribus locales. Cette menace, couplée à la crise économique et aux sécheresses aggravées par la corruption – comme les 375.000 rands (env. 17.260 €) de fonds publics « disparus » dans la région de Louis, un fermier ruiné – pousse de nombreux Blancs à envisager l’exil, bien que les coûts prohibitifs (6 millions de rands pour émigrer : env. 295.887€) rendent cette option inaccessible pour la plupart.

La controverse Trump et la réponse sud-africaine

En 2018, Donald Trump a attiré l’attention sur cette crise en tweetant sur le « génocide blanc » en Afrique du Sud, provoquant une réaction indignée du gouvernement sud-africain. Lors d’une rencontre hier avec le président Cyril Ramaphosa, Trump a réitéré ses accusations, qualifiant les meurtres de fermiers et les expropriations de « génocide ciblé ». Ramaphosa a dénoncé ces propos comme « totalement infondés », arguant que les violences sont un sous-produit de la criminalité générale et que les réformes foncières visent à corriger les injustices historiques. Cette réponse élude la spécificité des attaques contre les Blancs et ignore les témoignages des victimes, renforçant l’impression d’un déni officiel.

Une critique nécessaire : l’hypocrisie d’un passé reproduit

L’Afrique du Sud, qui a souffert des horreurs de l’apartheid, devrait être la première à rejeter toute forme de discrimination raciale. Pourtant, elle reproduit les erreurs du passé en inversant les rôles. Les lois raciales, les discours de haine tolérés et l’abandon des fermiers blancs face à une violence ciblée trahissent les idéaux de la « nation arc-en-ciel ». Si l’apartheid était un crime contre l’humanité, comment qualifier un système qui marginalise une minorité jusqu’à la priver de ses moyens de subsistance et de sa sécurité ? Comme le souligne Andile Mngxitama, leader de Black First Land First, « les Blancs sont des voleurs de terres » et doivent être dépossédés. Cette rhétorique, loin de réparer le passé, alimente un cycle de vengeance qui menace de plonger le pays dans un conflit racial.

Vers une solution ou une escalade ?

Face à cette crise, certains Afrikaners se replient dans des enclaves comme Orania, une ville exclusivement afrikaner où le crime est quasi inexistant. D’autres, comme les Suidlanders, se préparent à une guerre civile, stockant vivres et équipements pour une éventuelle « anarchie nationale ». Ces réponses, bien que compréhensibles, risquent d’aggraver la fracture raciale. La ségrégation volontaire ou la confrontation armée ne peuvent être des solutions durables dans un pays déjà marqué par des décennies de division.

L’espoir réside dans une reconnaissance internationale accrue, comme en témoignent les récents reportages de la BBC et de Fox News, et dans une pression sur le gouvernement sud-africain pour qu’il abandonne les politiques discriminatoires. Les Afrikaners, dont les racines remontent à quatre siècles, ne demandent pas de privilèges, mais le droit de vivre sans peur ni exclusion. L’Afrique du Sud doit se souvenir de sa propre histoire : la haine raciale, qu’elle soit dirigée contre les Noirs ou les Blancs, est une trahison de l’humanité. Sans un changement radical, le pays risque de sombrer dans un nouvel apartheid, non pas imposé par une minorité, mais par une majorité aveuglée par le ressentiment.

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