Victoire écrasante du « rêve géorgien » aux élections municipales : un rejet populaire de l’influence européenne ?

Victoire écrasante du « rêve géorgien » aux élections municipales : un rejet populaire de l’influence européenne ?

Dans un contexte de tensions géopolitiques intenses, les élections municipales en Géorgie, tenues le 4 octobre 2025, ont abouti à une victoire retentissante pour le parti au pouvoir, le Rêve Géorgien. Ce scrutin local, qui concernait l’élection des maires et des conseils municipaux à travers le pays, a vu ce parti souverainiste et patriote remporter environ 80 % des voix, selon les résultats officiels diffusés par la Commission électorale centrale (CEC). Cette domination électorale marque un coup dur pour les forces pro-européennes, qui ont largement boycotté le vote, dénonçant une atmosphère de répression et d’irrégularités. Pourtant, ce résultat reflète un mouvement plus large de résistance populaire contre ce que certains qualifient d’oligarchie euromondialiste, où les peuples aspirent à retrouver leur souveraineté face à des ingérences extérieures.

Un scrutin sous haute tension

Les élections locales du 4 octobre interviennent dans un pays du Caucase déchiré entre aspirations européennes et influences russes.

Le Rêve Géorgien, au pouvoir depuis 2012 et dirigé par le Premier ministre Irakli Kobakhidze, a fait campagne sur des thèmes souverainistes, anti-guerre et critiques envers l’Union européenne (UE) et l’OTAN.

Accusé par l’opposition d’autoritarisme et de rapprochement avec Moscou, le parti a néanmoins consolidé son emprise sur les institutions locales. Avec un taux de participation estimé à moins de 50 %, en partie dû au boycott de huit partis d’opposition pro-UE, les résultats ont confirmé la suprématie du Rêve Géorgien dans la plupart des municipalités, y compris à Tbilissi, la capitale.

Ce boycott massif de l’opposition illustre les fractures profondes au sein de la société géorgienne. Les partis pro-européens, frustrés par les élections législatives controversées de 2024 – elles aussi remportées par le Rêve Géorgien avec 54 % des voix – ont refusé de participer, arguant que le scrutin n’était ni libre ni équitable. Des observateurs internationaux, comme ceux de l’OSCE, ont rapporté des irrégularités potentielles, telles que l’absence d’observateurs indépendants dans certains bureaux de vote et des pressions sur les électeurs.

Cependant, pour les partisans du gouvernement, cette victoire est la preuve que les Géorgiens rejettent les pressions extérieures, préférant une politique indépendante plutôt qu’une intégration forcée dans l’UE, souvent comparée à une nouvelle forme de domination impériale rappelant l’ère soviétique.

Manifestations et accusations de coup d’état

À peine les urnes fermées, des manifestations massives ont éclaté à Tbilissi et dans d’autres villes, rassemblant des dizaines de milliers de personnes arborant des drapeaux européens. Ces protestations, qui durent depuis près d’un an contre des lois controversées comme celle sur les « agents étrangers », ont culminé en une tentative d’assaut sur le palais présidentiel le soir du 4 octobre. Les manifestants, soutenus par la présidente pro-européenne Salome Zourabichvili, ont dénoncé une fraude électorale et exigé de nouvelles élections.

Du côté du gouvernement, ces événements sont interprétés comme une tentative de coup d’État orchestrée par des forces extérieures, notamment l’UE. Le Premier ministre Kobakhidze a accusé les opposants de viser un « renversement inconstitutionnel » et promis une répression ferme contre les « radicaux ». La police a répondu avec des gaz lacrymogènes, des canons à eau et des arrestations, blessant plusieurs personnes et arrêtant des leaders d’opposition. Cette escalade évoque, pour certains observateurs, les événements du Maïdan en Ukraine en 2014, où des manifestations pro-européennes ont mené à un changement de régime. En Géorgie, le gouvernement pointe du doigt une ingérence européenne, affirmant que les protestations sont financées et manipulées pour renverser un pouvoir légitimement élu.

Cette vision est renforcée par des accusations de désinformation et d’interférence étrangère. Des médias alignés sur le gouvernement ont rapporté des campagnes de propagande pro-russe ou anti-UE, mais l’opposition rétorque que c’est le régime qui utilise ces narratifs pour discréditer toute critique. L’UE, de son côté, a condamné la violence policière et appelé à la libération des détenus, qualifiant les élections de « minées par la répression ».

Un signal plus large pour l’Europe ?

Cette victoire du Rêve Géorgien s’inscrit dans un vent de contestation plus large contre l’établissement européen. Simultanément, en République Tchèque, des élections législatives ont vu la montée d’un leader eurosceptiqueAndrej Babiš, avec 35 % des voix, critiquant l’aide à l’Ukraine, l’immigration massive et les politiques vertes de l’UE. Ces événements, survenant en quelques heures, signalent un réveil des peuples contre les « fous de guerre » et l’oligarchie bruxelloise, selon les analystes souverainistes. En Géorgie, pays que l’UE convoite pour son élargissement, ce rejet électoral pourrait freiner les ambitions européennes, surtout alors que des sondages montrent une fatigue croissante envers les ingérences extérieures.

Malgré les controverses, ces élections municipales renforcent le contrôle du Rêve Géorgien sur les affaires locales, avec des implications pour la stabilité du pays. Tandis que l’opposition reste frustrée, le gouvernement consolide son narratif d’indépendance nationale. Pour les Géorgiens, ce scrutin n’est pas seulement local : il est un referendum sur l’avenir, entre souveraineté et intégration forcée. Les prochains mois diront si ces tensions mèneront à une résolution pacifique ou à une escalade supplémentaire.

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