L’appel du 18 juin : un acte de clairvoyance qui surpasse nos leaders actuels

L’appel du 18 juin : un acte de clairvoyance qui surpasse nos leaders actuels

Le 18 juin 1940, alors que la France sombrait sous l’occupation nazie, un général encore peu connu, Charles de Gaulle, lança un appel depuis Londres qui allait marquer l’histoire. Cet appel, diffusé par la BBC, n’était pas seulement un cri de résistance, mais un acte de clairvoyance politique qui, aujourd’hui, semble bien au-dessus de la médiocrité de nos chefs d’État contemporains. Dans un contexte de défaite et de désespoir, de Gaulle a su incarner l’espoir et la détermination, qualités qui manquent cruellement à nos leaders actuels, englués dans des calculs politiciens et des compromissions globalistes. Sa vision, confirmée par sa conférence de presse du 27 novembre 1967, démontre une lucidité qui aurait fait défaut à bien des dirigeants d’aujourd’hui, face aux défis actuels de l’Union européenne, des tensions géopolitiques et de la souveraineté nationale.

Contexte historique

L’appel du 18 juin survient dans un moment critique de l’histoire française et mondiale. Le 10 mai 1940, l’Allemagne nazie lance une offensive éclair contre la France, profitant de la faiblesse des défenses françaises et de la stratégie défensive obsolète de la ligne Maginot. En six semaines, les forces allemandes écrasent l’armée française, forçant le gouvernement à signer un armistice le 22 juin 1940. Le maréchal Philippe Pétain, héros de la Première Guerre mondiale, prend la tête d’un régime collaborationniste à Vichy, acceptant la domination nazie et abandonnant toute résistance.

Dans ce climat de capitulation, de Gaulle, alors sous-secrétaire d’État à la Guerre dans le gouvernement Reynaud, refuse de se résigner. Il s’exile à Londres le 17 juin 1940, avec l’accord tacite de Winston Churchill, pour continuer la lutte. Le 18 juin, il s’adresse aux Français via les ondes de la BBC, lançant un appel à la résistance et à la continuation de la guerre aux côtés des Alliés. Cet appel, bien qu’il ait été peu entendu au début en raison de difficultés techniques et d’un manque d’accès généralisé à la radio, devient par la suite un symbole de la France libre et de la détermination à combattre l’occupant.

L’Appel et son message

Le texte de l’appel du 18 juin, bien que non enregistré à l’époque, est connu grâce à des reconstitutions et des témoignages. De Gaulle y déclare : « Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi. » Il insiste sur l’idée que la guerre n’est pas finie, que la France a les moyens de se redresser avec l’aide de l’Empire britannique et des États-Unis, et que la victoire est possible.

Ce message, simple mais puissant, repose sur une analyse lucide de la situation. De Gaulle comprend que la défaite militaire n’est pas une défaite définitive, tant que la volonté de résister demeure. Il anticipe également l’entrée en guerre des États-Unis, qui ne se produira qu’en décembre 1941, démontrant une vision stratégique bien au-delà de celle de ses contemporains. Son appel n’est pas seulement un acte de défi, mais une stratégie pour rassembler les forces dispersées de la France et les unir sous une bannière commune.

Une clairvoyance confirmée en 1967

27 ans après l’appel du 18 juin, de Gaulle, désormais président de la République française, continue d’exercer sa clairvoyance politique. Lors de sa conférence de presse du 27 novembre 1967, il aborde des sujets qui, rétrospectivement, révèlent une compréhension profonde des défis géopolitiques et économiques de l’époque, challenges qui résonnent encore aujourd’hui. Voici un extrait significatif de cette conférence, où il répond à des questions sur l’économie, la politique internationale et les institutions françaises :

« Vous voir sur les sujets qui en valent la peine et qui sont d’ailleurs présent à tous nos esprits, je suis prêt à répondre aux questions que vous voudrez bien me poser. […] La politique économique et sociale de la France repose sur des objectifs clairs : rendre l’industrie compétitive, moderniser l’agriculture, investir dans les activités de pointe, et assurer la croissance démographique. Mais au-delà de ces aspects, il y a une réalité monétaire et internationale qui pèse sur notre pays. Les critiques adressées au système monétaire mondial, notamment à la livre sterling et au dollar, reflètent une perte de confiance qui pourrait entraîner une crise économique mondiale. Je crains que cette tendance ne contribue à des souffrances terribles pour les peuples. »

De Gaulle, dans cette conférence, exprime une méfiance vis-à-vis de l’entrée de l’Angleterre dans le Marché commun, anticipant les difficultés que poserait une telle intégration sans une transformation profonde de l’économie britannique. Il déclare :

« Faire entrer l’Angleterre dans le marché commun tel qu’il existe aujourd’hui, ce serait détruire l’édifice que nous avons bâti. Il faut une mutation radicale de la Grande-Bretagne, une transformation de sa nature même, pour qu’elle puisse s’amarrer au continent. Or, cela ne semble pas être à l’ordre du jour. »

Cette position, bien que controversée à l’époque, s’avère aujourd’hui pertinente face aux dysfonctionnements de l’Union européenne, où des pays comme le Royaume-Uni ont fini par quitter l’Union, confirmant les craintes de de Gaulle sur l’incompatibilité des systèmes économiques et politiques.

Sur le plan international, de Gaulle montre une compréhension aiguë des tensions au Moyen-Orient, prédisant les difficultés liées à la guerre des Six Jours et à l’occupation israélienne des territoires. Il déclare :

« Israël, ayant attaqué, s’est emparé de territoires qu’il organise maintenant sous occupation. Mais le conflit n’est que suspendu. Un règlement ne peut exister sans l’évacuation des territoires pris par la force et la reconnaissance mutuelle des États. Sans cela, la tension mondiale ne fera qu’augmenter. »

Cette analyse, faite en 1967, reste d’actualité, avec les conflits persistants au Moyen-Orient et l’incapacité des grandes puissances à imposer une paix durable.

Enfin, de Gaulle aborde la question des institutions françaises, réaffirmant la nécessité d’une présidence forte pour maintenir l’unité et la souveraineté nationale :

« L’élément capital de nos institutions, c’est l’attribution au chef de l’État élu par le peuple des moyens et de la charge de représenter et de faire valoir l’intérêt supérieur et permanent de la nation. Si jamais cette fonction venait à faillir, la France serait placée sous la coupe de puissances étrangères. »

Ces mots résonnent particulièrement aujourd’hui, alors que l’Union européenne impose des directives sans consulter les peuples, et que des forces militaires comme la récente force d’intervention de l’UE sont perçues comme des outils de contrôle globaliste plutôt que de défense nationale.

Une clairvoyance qui surpasse nos leaders actuels

Aujourd’hui, alors que nous faisons face à des défis globaux comme la guerre en Ukraine, la montée des tensions au Proche-Orient et les crises internes de l’Union européenne, la clairvoyance de de Gaulle semble bien supérieure à celle de nos chefs d’État.

Emmanuel Macron, bien qu’il se déclare gaulliste et ait présidé aujourd’hui une commémoration de l’appel du 18 juin 1940 (voir ici), ne fait rien de ce que le Général aurait fait. Pour de Gaulle, la souveraineté de la France était absolument indiscutable, tandis que Macron semble vendre la France à l’étranger, que ce soit à l’UE ou au monde entier. Cette cérémonie n’est qu’un coup de pub de plus, une infamie que le Général n’aurait jamais tolérée, lui qui a refusé de commémorer le débarquement de 1944.
En octobre 1963, le général de Gaulle explique son choix à Peyrefitte qui l’interroge : « Eh bien, non ! Ma décision est prise ! La France a été traitée comme un paillasson ! Churchill m’a convoqué d’Alger à Londres, le 4 juin. Il m’a fait venir dans un train où il avait établi son quartier général, comme un châtelain sonne son maître d’hôtel. Et il m’a annoncé le débarquement, sans qu’aucune unité française ait été prévue pour y participer. Nous nous sommes affrontés rudement. Je lui ai reproché de se mettre aux ordres de Roosevelt, au lieu de lui imposer une volonté européenne (il appuie). Il m’a crié de toute la force de ses poumons : « De Gaulle, dites-vous bien que quand j’aurai à choisir entre vous et Roosevelt, je préférerai toujours Roosevelt ! Quand nous aurons à choisir entre les Français et les Américains, nous préférerons toujours les Américains ! Quand nous aurons à choisir entre le continent et le grand large, nous choisirons toujours le grand large ! » Il me l’a déjà dit. Ce souvenir est indélébile (voir ici).

De Gaulle comprenait que la souveraineté nationale était le fondement de toute politique efficace. Il s’opposait à l’idée d’une Europe supranationale, préférant une « Europe des patries » où chaque nation conserve sa liberté d’action. Cette vision est aujourd’hui éclipsée par une Union européenne qui impose ses volontés sans tenir compte des peuples, comme le montre l’opérationnalité récente de sa force d’intervention militaire, critiquée comme une garde prétorienne aux ordres d’une élite non élue. De Gaulle, lui, aurait probablement vu cette évolution comme une trahison des principes de liberté et de souveraineté qu’il défendait.

De plus, de Gaulle avait une compréhension profonde des dynamiques géopolitiques. Il savait que la France devait jouer un rôle autonome sur la scène internationale, sans se soumettre ni aux États-Unis ni à l’URSS. Sa politique de « non-alignement » pendant la Guerre froide, bien que controversée à l’époque, a permis à la France de maintenir une certaine indépendance. En comparaison, les leaders actuels, qu’il s’agisse d’Emmanuel Macron, Keir Starmer, Friedrich Merz ou Ursula von der Leyen – surnommé la « Bande des 4 », semblent prisonniers d’une logique globaliste qui dilue les identités nationales et affaiblit les capacités de réponse face aux crises.

Une histoire de Résistance et d’espoir

L’appel du 18 juin n’a pas été immédiatement entendu par une large audience, mais il a progressivement gagné en importance. Le 22 juin, de Gaulle réitère son message, et au fil des mois, des milliers de Français rejoignent la France libre. Des figures comme Jean Moulin, qui deviendra le coordinateur de la Résistance intérieure, incarnent l’esprit de cet appel. La victoire finale en 1945, bien qu’achevée grâce à l’effort allié (Russie en tête : plus de 50 soldats soviétiques sont morts, lorsqu’un seul américain le fut), doit beaucoup à la détermination de de Gaulle et à son refus de capituler.

Aujourd’hui, cet acte de résistance semble presque irréel face à la passivité de nos leaders. Alors que de Gaulle appelait à se battre pour la liberté, nos chefs d’État semblent plus occupés à gérer des crises internes, à négocier avec des multinationales ou à céder aux pressions des organisations supranationales. Sa clairvoyance, sa vision stratégique et son courage moral font défaut à une époque où nous avons besoin de leaders capables de transcender les intérêts partisans et de défendre les valeurs fondamentales.

L’appel du 18 juin reste un moment charnière de l’histoire française, un acte de clairvoyance et de détermination qui surpasse de loin la médiocrité de nos chefs d’État actuels. De Gaulle, avec sa vision d’une France libre et souveraine, aurait probablement regardé avec dédain l’Union européenne telle qu’elle est aujourd’hui, une entité bureaucratique qui impose ses volontés sans tenir compte des peuples. Sa conférence de presse de 1967, où il anticipe les crises monétaires, les tensions géopolitiques et les dangers d’une intégration européenne mal pensée, confirme sa supériorité intellectuelle et morale sur les leaders d’aujourd’hui. Dans un monde de plus en plus instable, où les nations doivent réaffirmer leur souveraineté, l’exemple de de Gaulle devrait nous inspirer. Malheureusement, nos leaders semblent incapables de relever ce défi, préférant des compromissions qui nous mènent vers une perte d’identité et de liberté. L’appel du 18 juin nous rappelle qu’il est possible de résister, même dans les moments les plus sombres, mais il nous confronte aussi à notre propre faiblesse actuelle.

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