Mélanchon veut supprimer le français (et les Français ?)

Mélanchon veut supprimer le français (et les Français ?)

Jean-Luc Mélenchon, figure de proue de La France insoumise (LFI), s’est récemment illustré par des propos qui ont choqué une bonne partie de l’opinion française : la langue française, selon lui, « n’appartient plus aux Français » et devrait être repensée comme une « langue créole » issue d’un processus de « créolisation ». Ces déclarations, tenues lors d’un rassemblement au Québec en avril 2025 et réitérées dans divers contextes, constituent une trahison profonde d’un des piliers fondamentaux de l’identité française : sa langue. Elles révèlent également la nature opportuniste et démagogique du système mélenchoniste, qui, après avoir abandonné les ouvriers, mise désormais sur les minorités issues de l’immigration pour asseoir son pouvoir, au détriment de la cohésion nationale et de la francophonie. Cet article se propose de décrypter cette dérive, en insistant sur l’importance de la langue française, déjà fragilisée par l’hégémonie de l’anglais, et sur les dangers d’un discours qui sacrifie l’unité culturelle à des calculs électoraux.

La langue française : un pilier de l’identité et de la francophonie, menacé par l’anglais

La langue française est bien plus qu’un simple outil de communication ; elle est un vecteur d’histoire, de culture et d’unité pour des millions de personnes à travers le monde. Selon l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), 321 millions de personnes parlent le français sur les cinq continents, et ce chiffre pourrait atteindre 700 millions d’ici 2050, notamment grâce à l’essor démographique en Afrique. La francophonie, qui regroupe 88 États et gouvernements, promeut non seulement la langue française, mais aussi les valeurs de solidarité, de diversité et de coopération. En France, le français est un socle républicain, inscrit dans la Constitution (article 2 : « La langue de la République est le français »), et un facteur d’intégration pour tous ceux qui rejoignent la nation.

Historiquement, le français a occupé une place centrale sur la scène internationale, servant de langue de la diplomatie pendant des siècles. Jusqu’au début du XXe siècle, le français était la langue privilégiée des traités internationaux, des échanges diplomatiques et des cours européennes, de Versailles à Saint-Pétersbourg. Comme le rappelle un podcast de France Culture, le français a incarné une « langue de prestige » qui facilitait les négociations et symbolisait l’influence culturelle de la France. Ce rôle, consacré par le traité de Westphalie (1648) et renforcé sous Louis XIV, a perduré jusqu’à ce que l’anglais, porté par l’essor des États-Unis, ne le supplante progressivement après la Première Guerre mondiale.

Aujourd’hui, la langue française est attaquée de toutes parts, notamment par l’hégémonie de l’anglais, qui s’impose dans tous les domaines de la vie quotidienne et institutionnelle. Emmanuel Macron lui-même, dans ses discours, parsème ses interventions de termes anglais comme « start-up », « cluster » ou « game-changer », au mépris de la richesse lexicale du français. Un rapport de l’Académie française de 2023 dénonce cette « anglicisation rampante » dans les communications officielles, notant que 30 % des termes utilisés dans les documents administratifs français pourraient être remplacés par des équivalents français. Sur internet, la domination de l’anglais est encore plus frappante : les tutoriels vidéo, même produits par des créateurs français, sont souvent en anglais pour atteindre un public mondial, tandis que les notices d’emploi des produits importés privilégient systématiquement l’anglais, reléguant le français à une traduction secondaire, quand elle existe. Selon une étude de l’Observatoire de la langue française (2024), 65 % des contenus numériques accessibles en France sont en anglais, ce qui marginalise les francophones et fragilise l’usage du français dans les nouvelles technologies.

Dans ce contexte, les propos de Mélenchon sur la « créolisation » de la langue française aggravent une situation déjà préoccupante. En déclarant que le français « n’appartient pas aux Français » et en proposant de remplacer l’expression « langue française » par un autre terme, il remet en cause son rôle unificateur. Il suggère que le français doit se plier à un processus de « créolisation », un concept qu’il définit comme une fusion des cultures et des langues, notamment sous l’influence des populations immigrées. Cette vision, loin d’être un hommage à la diversité, est une négation du devoir d’intégration des nouveaux arrivants. Comme le souligne l’OIF, la francophonie n’impose pas une uniformisation, mais elle repose sur un socle commun : le français comme langue de partage. Ce n’est pas à la langue française, déjà menacée par l’anglais, de s’adapter aux nouveaux arrivants, mais bien à ces derniers de s’approprier le français pour participer pleinement à la société et à la communauté francophone mondiale.

Le système mélenchoniste : de la trahison des ouvriers à la récupération des minorités

Historiquement, Mélenchon s’est posé en défenseur des classes populaires, notamment des ouvriers, lorsqu’il évoluait au Parti socialiste ou lors de ses premières campagnes avec le Front de gauche. Cependant, au fil des années, son discours a opéré un virage stratégique. Abandonnant progressivement les aspirations des travailleurs français, il s’est tourné vers un électorat qu’il perçoit comme plus porteur : les minorités issues de l’immigration, qu’il cherche à fédérer par un discours communautariste et démagogique. Ce glissement, loin d’être anodin, s’inscrit dans une logique opportuniste où l’idéologie cède le pas à la quête de pouvoir.

Les propos de Mélenchon sur la « créolisation » de la langue française s’inscrivent dans cette stratégie. En niant l’appartenance du français aux Français, il flatte une partie de son électorat, notamment les populations issues de l’immigration, tout en séduisant les « bobos » idéologues héritiers de mai 68, qui voient dans la déconstruction des identités nationales une forme de progressisme. Cette rhétorique, qui célèbre la « créolisation » comme un horizon inéluctable, ignore la réalité d’une immigration parfois mal intégrée, où l’apprentissage du français reste un défi majeur. Selon une étude de l’Insee (2023), 20 % des immigrés non francophones en France ont des difficultés significatives avec la langue, ce qui freine leur insertion sociale et professionnelle. En refusant d’insister sur l’importance de l’apprentissage du français, Mélenchon trahit non seulement l’héritage républicain, mais aussi les immigrés eux-mêmes, qu’il condamne à rester en marge de la société.

Cette stratégie électorale s’accompagne d’une démagogie criante. Mélenchon est prompt à dénoncer la « récupération » lorsque des drames impliquant des immigrés, comme des agressions au couteau ou des actes de violence, sont médiatisés. Pourtant, il n’hésite pas à instrumentaliser ces mêmes minorités pour gonfler son audience, en jouant sur les sentiments d’exclusion ou de victimisation. Ce double jeu, qui consiste à rejeter toute critique de l’immigration tout en courtisant les communautés issues de celle-ci, est la marque d’un opportunisme décomplexé.

L’anti-israélisme de Mélenchon : une posture opportuniste

Le positionnement anti-israélien de Mélenchon, de plus en plus marqué depuis les événements du 7 octobre 2023, illustre également cette logique opportuniste. Loin d’être motivé par une réflexion géopolitique cohérente, son discours sur le conflit israélo-palestinien semble taillé pour séduire un électorat spécifique : les populations issues de l’immigration, souvent originaires de pays où la cause palestinienne est populaire, ainsi que les militants de gauche radicale sensibles à la rhétorique anti-impérialiste. Ce choix n’est pas anodin : en adoptant une posture anti-israélienne virulente, Mélenchon s’aligne sur les attentes d’une partie de son public, tout en s’éloignant des principes universalistes qu’il prétendait autrefois défendre.

Cette dérive a été largement critiquée, notamment pour son ambiguïté vis-à-vis de l’antisémitisme. En 2020, Mélenchon a suscité la polémique en déclarant sur BFMTV : « Je ne sais pas si Jésus était sur la croix. Je sais qui l’y a mis, paraît-il, ce sont ses propres compatriotes », une référence aux stéréotypes antisémites sur le « peuple déicide ». Plus récemment, en 2024, il a minimisé l’antisémitisme en France, le qualifiant de « résiduel » dans un billet de blog, malgré une hausse de 300 % des actes antisémites recensés par l’État au premier trimestre 2024. Ces prises de position, qui flirtent avec des tropes antisémites, ne semblent pas dictées par une conviction idéologique profonde, mais par un calcul électoral : capter un électorat jeune, urbain et issu de l’immigration, tout en conservant le soutien des intellectuels de gauche radicalisés.

La francophonie menacée par la démagogie mélenchoniste

En s’attaquant à la langue française, Mélenchon ne se contente pas de trahir un symbole national ; il fragilise également la francophonie dans son ensemble. La langue française, comme le souligne l’OIF, est un « espace de vie commune » qui transcende les frontières. Elle permet aux locuteurs du Québec, du Sénégal, de Belgique ou du Vietnam de partager une histoire et des valeurs. En proposant de « rebaptiser » le français ou de le réduire à une langue créole, Mélenchon nie cette universalité et risque de désagréger le lien qui unit les francophones du monde entier. Cette posture est d’autant plus grave que le français, déjà concurrencé par l’anglais dans les sphères diplomatiques, économiques et numériques, a besoin d’être défendu, non affaibli par des discours démagogiques.

Cette posture est également problématique car elle s’inscrit dans une vision où l’immigration est perçue non comme une richesse à intégrer, mais comme une force de transformation unilatérale de la société française. Mélenchon semble ignorer que l’intégration réussie repose sur un équilibre : les nouveaux arrivants adoptent la langue et les codes culturels du pays d’accueil, tout en y apportant leur propre diversité. En prônant une « créolisation » qui dilue l’identité du français, il renverse cet équilibre et alimente les tensions communautaires, au risque de fracturer davantage une société française déjà polarisée.

Mélenchon, fossoyeur de l’unité nationale

Jean-Luc Mélenchon, par ses déclarations sur la langue française et son positionnement opportuniste, trahit non seulement les ouvriers qu’il prétendait défendre, mais aussi les principes républicains et universalistes qui fondent la France. En misant sur les minorités issues de l’immigration et en flattant leurs particularismes, il pratique une démagogie dangereuse qui divise plus qu’elle ne rassemble. Son anti-israélisme, loin d’être une conviction raisonnée, est un calcul électoral destiné à capter un électorat qu’il encourage à s’éloigner de l’intégration républicaine.

La langue française, pilier de la francophonie et de l’identité nationale, mérite mieux qu’un tel mépris. Elle n’a pas à se plier aux injonctions d’une « créolisation » imposée, ni à céder face à l’invasion de l’anglais dans les discours politiques, les contenus numériques ou les notices d’emploi. Au contraire, elle doit rester un outil d’unité et d’émancipation pour tous, y compris les nouveaux arrivants. Face à la dérive mélenchoniste, il est urgent de réaffirmer l’importance du français comme langue de la République, de la diplomatie et de la francophonie, et de rejeter les discours qui, sous couvert de progressisme, sapent les fondements de la cohésion nationale.

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