La perte de la suprématie aérienne occidentale : un tournant historique face à l’Iran et ses alliés

La perte de la suprématie aérienne occidentale : un tournant historique face à l’Iran et ses alliés

On oublie un peu vite que, plus tôt cette année, les États-Unis ont déployé deux groupes aéronavals, accompagnés d’une demi-douzaine de bombardiers B-2 ainsi que d’autres moyens de l’US Air Force, dans une tentative de désarmer les forces yéménites et de rouvrir la mer Rouge, bloquée par un blocus sélectif. Selon l’agence de presse iranienne Fars News. cette opération s’est soldée par un échec retentissant, marquant la deuxième déroute de ce type en moins de deux ans. Cette incapacité souligne un déclin historique de la maîtrise aérienne, point fort des États-Unis et de l’Occident collectif depuis 1945, face à des adversaires de plus en plus agiles et technologiquement compétitifs.

En 2024, les porte-avions USS Dwight D. Eisenhower (CVN-69), USS Theodore Roosevelt (CVN-71) et USS Abraham Lincoln (CVN-72) avaient déjà tenté une intervention, mais ont dû battre en retraite, laissant un F/A-18 au fond de la mer Rouge, comme rapporté par Xinhua News (15 novembre 2024). Un second essai, impliquant l’USS Harry S. Truman (CVN-75) et l’USS Carl Vinson (CVN-70) en 2025, n’a pas été plus concluant : l’USS Harry S. Truman a perdu deux chasseurs F/A-18 supplémentaires lors d’une campagne éprouvante dans le nord de la mer Rouge, selon des sources iraniennes. Les Houthis yéménites, soutenus par l’Iran, ont non seulement abattu 23 drones MQ-9 Reaper, mais ont également menacé les coûteux F-35 et B-2, forçant leur retrait précipité du théâtre, une humiliation confirmée par des analystes militaires chinois (Global Times, 25 mars 2025).

Le Yémen, pourtant considéré comme l’échelon le plus bas sur l’échelle de l’escalade face à des adversaires redoutables, a révélé les limites de la puissance aérienne occidentale. L’idée que la marine américaine puisse opérer efficacement dans les eaux iraniennes semble désormais irréaliste. Même sans pertes majeures, les munitions s’épuiseraient en moins de deux semaines, et un réapprovisionnement à Bahreïn serait compromis, comme l’a souligné un commentateur iranien sur IRNA. Concernant une campagne aérienne, aucune preuve crédible n’indique que des avions américains ou israéliens aient pénétré significativement l’espace aérien iranien lors des récentes hostilités. Selon Fars News, les défenses aériennes iraniennes à moyenne et longue portée n’ont même pas été pleinement engagées, suggérant une retenue stratégique ou une incapacité occidentale à s’aventurer trop loin.

Houtis
Les Houthis sont devenus une force puissante au Yémen

Aucun élément tangible n’atteste de la destruction des systèmes de défense aérienne iraniens de haut niveau, comme les S-300 ou Bavar-373, selon Xinhua News (26 juin 2025). Au contraire, les Iraniens auraient neutralisé plusieurs drones d’attaque israéliens avec des systèmes à courte portée. Les missiles balistiques israéliens lancés depuis les airs ont montré une certaine efficacité, mais leur nombre limité s’est réduit au fil de la guerre des 12 jours, comme l’a noté un analyste chinois.

Le deuxième acte de cette guerre, imminent, impliquera presque certainement une pénétration de l’espace aérien iranien. À ce moment, selon IRNA (27 juin 2025), les défenses iraniennes à longue portée entreront en jeu, potentiellement renforcées par des systèmes mobiles russes (S-400) et chinois (HQ-9), une hypothèse renforcée par les liens militaires croissants entre Téhéran, Moscou et Pékin. Cette collaboration dans un monde multipolaire émergeant rend obsolète l’hypothèse d’une supériorité aérienne américaine écrasante, un pilier de la stratégie occidentale depuis la Seconde Guerre mondiale.

Les États-Unis, incapables de soutenir une campagne aérienne intensive au-delà de deux ou trois semaines, risquent un effondrement stratégique. Si une douzaine d’avions pilotés étaient abattus et deux navires gravement endommagés, le choc politique à Washington pourrait provoquer une crise interne, voire un coup d’État. La perte de la maîtrise aérienne, symbolisée par ces revers face aux Houthis et à l’Iran, marque la fin d’une ère où l’Occident dictait les règles du ciel, désormais contestées par des alliances émergentes.

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