Selon Christine Lagarde, le Bitcoin n’entrera dans aucune réserve des pays de l’Union européenne

Donald Trump a été élu président des États-Unis, plus que jamais déterminé à placer son pays en tête de la course à l’innovation, qu’il s’agisse d’IA ou de cryptomonnaies. La reprise économique en Chine est là. Et au sein de l’Union européenne, les dirigeants de la Banque centrale semblent bloqués 10 ans en arrière.

Pas de Bitcoin dans les réserves de l’Union européenne pour Christine Lagarde

Donald Trump a été élu président des États-Unis récemment, et il n’a pas tardé à signer des ordres exécutifs afin d’ouvrir son pays aux cryptomonnaies. Les représentants de la crypto en France et ailleurs en Europe tiraient la sonnette d’alarme depuis des années déjà : qu’attend l’Union européenne pour enfin promouvoir un cadre permettant aux pays membres de s’ouvrir aux cryptomonnaies ?

On pensait les vieux poncifs éculés, et que nos représentants allaient enfin se saisir de ces enjeux majeurs, d’autant plus face à un colosse américain plus revitalisé que jamais et déterminé à placer ses pions sur l’échiquier mondial de l’IA et des cryptomonnaies.

Que nenni ! Cet après-midi, Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, a profité de son discours pour clarifier les choses. Non, les pays membres de l’Union européenne ne doivent pas incorporer de Bitcoin dans leurs réserves. Pourquoi ? En raison des liens présumés entre cryptomonnaies, blanchiment d’argent et activités criminelles.

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Les réserves doivent être liquides, sécurisées et sûres, et elles ne doivent pas être entachées de soupçons de blanchiment d’argent ou d’autres activités criminelles. Par conséquent, je suis convaincu que le Bitcoin n’entrera pas dans les réserves d’aucune des banques centrales du Conseil général.

Christine Lagarde, présidente de la BCE

L’heure est plus que jamais à l’innovation, et l’Union européenne doit se contenter de représentants a priori bloqués dans la décennie dernière. Ces poncifs véhiculés sur les cryptomonnaies ont été largement discrédités.

Par exemple, le dernier rapport de Chainalysis sur le sujet est formel : sur les 4 dernières années, le pourcentage des transactions réalisées en cryptomonnaies associées à des activités illicites n’a jamais dépassé 0,70 %.

En réalité, la proportion d’activité illicite n’a même jamais été aussi basse qu’en ce moment. En 2024, ce montant n’était que de 0,14 % :

Pourcentages de transactions illicites réalisées en crypto ces dernières années par rapport aux échanges totaux

 

D’ailleurs, notons que Christine Lagarde prend grand soin de mettre Bitcoin et cryptomonnaies dans le même panier. Pourtant, dans les faits, si l’on passe les transactions on-chain passées dans des buts illicites à la loupe, on constate que le BTC ne pèse qu’une maigre partie de ces dernières, largement dominées par les stablecoins :

Composition des volumes crypto à but illicite par année

 

Christine Lagarde ignore-t-elle ces données, ou mélange-t-elle sciemment Bitcoin et cryptomonnaies ? Nous l’ignorons.

Les pays membres de l’UE ont besoin de réserves « liquides, sécurisées et sûres »

Si Christine Lagarde s’est exprimée sur le sujet, ce n’est pas par intérêt, mais car elle a été interpellée sur le sujet par son homologue tchèque Ales Michl, qui a indiqué que son institution examinait la question d’une éventuelle réserve stratégique de BTC.

« J’ai eu une bonne discussion avec mon collègue tchèque, et je lui laisse le soin de faire toute annonce qu’il jugera appropriée, » a affirmé Christine Lagarde. « Mais je suis convaincue qu’il est, comme nous tous, persuadé de la nécessité d’avoir des réserves liquides, sécurisées et sûres. »

Rappelons que la République Tchèque, bien que pays membre de l’Union européenne, ne fait pas partie de la zone euro et conserve donc une certaine autonomie monétaire à travers sa banque centrale, la Banque nationale tchèque (CNB).

Aujourd’hui, l’éventualité d’une réserve stratégique de Bitcoin en République Tchèque est très floue. Ales Michl avait lui-même précisé que la question n’en était qu’au stade de la discussion.

Si jamais le pays d’Europe centrale venait à s’accorder un peu plus de souveraineté grâce au Bitcoin, quelle réponse apporterait la BCE ? Affaire à suivre.

En tout cas, nous pouvons déjà juger à quel point les paroles de la présidente de la BCE sont prises avec intérêt : après son allocution, le cours du Bitcoin a grimpé de 1,5 %.

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