La déroute industrielle française : Quand les contrats publics désertent le territoire national

La déroute industrielle française : Quand les contrats publics désertent le territoire national

Article de la rédaction

L’érosion silencieuse de la souveraineté économique et stratégique

L’hémorragie des contrats publics : un diagnostic alarmant

Dans le paysage économique français contemporain, un phénomène préoccupant se développe : la perte progressive des contrats publics au profit d’entreprises étrangères. Ce glissement systématique représente bien plus qu’une simple tendance commerciale – il s’agit d’une véritable remise en question du modèle industriel national.

Les statistiques sont sans appel. Chaque année, de nombreux marchés publics échappent aux entreprises françaises, sapant méthodiquement le concept de « Made in France ». Cette délocalisation rampante fragilise l’ensemble du tissu industriel, menaçant directement les emplois et le savoir-faire hexagonal.

Les conséquences stratégiques : au-delà de l’économie

La dimension militaire illustre parfaitement cette vulnérabilité croissante. Dans des domaines sensibles comme l’armement et la production de munitions, la dépendance aux fournisseurs étrangers devient un risque géopolitique majeur. La souveraineté nationale se trouve ainsi directement compromise, avec des implications potentiellement déstabilisatrices.

La France ne produit plus d’armes… mais pas seulement, les munitions également !
Un exemple évocateur : La Manufacture d’Armes de Saint-Etienne (crée sous Louis XV) devenue MANUFRANCE.

Au XXe siècle, la fabrication des armes légères suit les époques de guerre, de paix, d’occupation, et selon les circonstances de crise, décolonisation et pacification. En 1963, la fabrication se diversifie vers trois secteurs d’activités, du matériel pour l’équipement des blindés (tourelles de véhicules blindés), la production d’armes antichars (lance-roquettes, grenades et éléments de missiles) et enfin du matériel de protection (matériel de détection, et de décontamination nucléaire et chimique).

Mais la baisse permanente des commandes entraîne une diminution des effectifs passant de plus de 11.000 en 1940 à 2.200 en 1981. GIAT industries reprend les rênes de la manufacture en 1989.

En 2001, la Manufacture d’armes de Saint-Étienne ferme définitivement ses portes.

Aujourd’hui le constat est amer :

  • La fabrication des pistolets Sig-Sauer SP 2022 pour les forces de l’ordre est faite en Allemagne sous licence Suisse.
  • Les pièces de rechange du char Leclerc sont fabriquées en Chine, les munitions en Israël !
  • Le fabricant Manurhin, boudé par les gouvernements successifs français, est cédé le 1er août 2018, par décision de la chambre commerciale du Tribunal de grande instance de Mulhouse, au groupe de défense des Émirats Arabes Unis – Emirates Défense Industries Company (EDIC).
  • L’Armée de Terre utilise désormais des fusils allemands Heckler & Koch HK 416 et des pistolets autrichien Glock 17 .

Si un conflit éclate, ce sera comme pour les masques pour le COVID-19 : on passera une commande à l’Étranger !

La liste est longue, car l’on pourrait également déplorer que les survêtements et articles de sport pour l’armée française soient fabiqués en Tunisie et en Roumanie ;
Tout comme les vêtements de travail de La Poste et de la SNCF qui sont eux aussi fabriqués en Tunisie ou en Italie via la Roumanie ;
Idem pour les vêtements du personnel hospitalier qui viennent de Corée !
Et qu’enfin, Air France fasse effectuer une grosse partie des révisions de sa flotte en Angleterre et au Maroc !

Mais on demande aux français d’acheter Français !

Ainsi, les tensions géopolitiques actuelles démontrent combien cette dépendance peut devenir problématique. Un pays qui ne maîtrise plus sa production stratégique s’expose à des pressions extérieures imprévisibles, réduisant considérablement sa capacité de négociation et d’autonomie.

L’Impact social : une spirale destructrice

La main-d’œuvre française paie un prix exorbitant face à ces transformations. Le chômage dans l’industrie explose, avec des fermetures d’usines qui se multiplient. Chaque contrat perdu représente des dizaines, voire des centaines de postes menacés, générant une précarisation massive des populations ouvrières.

Ce processus de désindustrialisation engendre une véritable faillite sociale. Les compétences traditionnelles, transmises de génération en génération, se trouvent brutalement disqualifiées. Le savoir-faire français, jadis reconnu mondialement, se délite progressivement, victime d’une mondialisation sans considération humaine.

Un appel à la reconstruction

Face à ce constat alarmant, il devient extrêmement urgent de réagir.
Protéger l’industrie française nécessite une volonté politique forte, des investissements massifs et une stratégie de réindustrialisation ambitieuse.

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