Au milieu de l’été 2025, la bande de Gaza reste le théâtre d’une tragédie humaine qui s’intensifie jour après jour. Près de deux ans après l’escalade initiale du conflit en octobre 2023, les forces israéliennes ont approuvé un plan controversé pour étendre leurs opérations militaires, visant à prendre le contrôle total de zones densément peuplées comme la ville de Gaza. Cette décision, validée par le cabinet de sécurité israélien le 8 août, risque de chasser les derniers civils restants, transformant l’enclave en un territoire occupé de facto. Basé sur des rapports récents d’organisations internationales, de médias et d’experts, cet article examine les implications de cette offensive, la dévastation humanitaire qu’elle engendre, et les appels urgents à une résolution pacifique fondée sur des principes internationaux reconnus.
L’extension des opérations militaires israéliennes : vers une occupation totale
Le 13 août 2025, l’armée israélienne a officiellement approuvé un nouveau plan opérationnel pour Gaza, ordonné par le cabinet militaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Ce plan vise à étendre les incursions dans la ville de Gaza et les camps de réfugiés adjacents, l’une des zones les plus peuplées de l’enclave avant le conflit.
Des sources militaires israéliennes indiquent que l’objectif est de libérer tous les otages restants et de démanteler définitivement le Hamas, mais les observateurs internationaux y voient une stratégie de conquête progressive.
Le chef d’état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir, a validé ce cadre, aligné sur des directives politiques, prévoyant des incursions continues à travers toute la bande de Gaza.
Cette escalade survient alors que des bombardements intenses ont déjà tué plus de 123 Palestiniens en une seule journée le 13 août, dont 61 dans la ville de Gaza, selon des rapports d’Al Jazeera. Le Hamas a dénoncé ces incursions comme « agressives », particulièrement dans les quartiers de Zeitoun et Tal al-Hawa, accompagnées de bombardements massifs, de ceintures de feu et de démolitions de maisons. Des experts de l’ONU ont qualifié ces actions d’une « escalade de la campagne génocidaire » contre les Palestiniens, avec des destructions ciblées du système de santé, qualifiées par cet organisme, de « medicide ». La destruction totale de villages comme Khuza’a en mai 2025, documentée par Amnesty International via des images satellites, illustre ce modèle de destruction systématique.
Des analystes soulignent que cette politique s’inscrit dans un cadre colonial plus large, où l’Occident valide tacitement ces actions par des ruses diplomatiques, ignorant les violations flagrantes du droit international. B’Tselem, une organisation israélienne de droits humains, a publié un rapport en juillet 2025 affirmant que depuis octobre 2023, Israël a adopté une politique génocidaire, avec plus de 52.000 Palestiniens tués et des conditions imposées menant à la famine et à la displacement massif.
Une catastrophe humanitaire aggravée : famine, déplacements et destruction
La situation humanitaire à Gaza est décrite comme une « catastrophe qui dépasse l’imagination » par des dirigeants internationaux. Depuis l’escalade, au moins 98 enfants sont morts de malnutrition, selon les autorités sanitaires de Gaza, avec des taux de famine touchant 22% de la population – soit environ 470.000 personnes. Amnesty International accuse Israël d’utiliser la famine comme arme de guerre, imposant des conditions délibérées pour infliger un génocide aux Palestiniens.
Le 12 août, un groupe de leaders mondiaux, dont Mary Robinson et Helen Clark des Elders, a appelé à des mesures décisives pour arrêter le génocide et la famine en cours, suite à une visite à la frontière de Rafah. Des experts de l’ONU ont averti que le « never again » se transforme en une décimation sans fin des Palestiniens déplacés, avec des risques d’expulsion forcée totale si le plan israélien est mis en œuvre. Plus de 50 000 enfants ont été tués ou blessés depuis 20 mois, et la reprise des hostilités après un bref cessez-le-feu en mars 2025 a exacerbé la crise.
Des déclarations conjointes, comme celle de l’UE et de gouvernements le 12 août, soulignent que l‘aide humanitaire est bloquée, avec des pénuries chroniques d’électricité, d’eau et de carburant aggravant la détresse. Médecins Sans Frontières dénonce un siège délibéré causant cette catastrophe, appelant à un accès immédiat pour l’aide.
Réactions internationales : condamnations et appels à l’action
La communauté internationale réagit avec vigueur. La Turquie a condamné fermement le plan israélien, le voyant comme une nouvelle phase de politique d’occupation. Des leaders comme Keir Starmer ont averti que cette escalade ne fera qu’apporter plus de sang versé, tandis que des sanctions, y compris des embargos sur les armes, ont été imposées par plusieurs gouvernements.
La Russie réaffirme sa position inchangée sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, de la libération de tous les otages et personnes détenues, ainsi que du rétablissement d’un accès humanitaire sans entrave.Sur les réseaux sociaux, des posts dénoncent l’implication occidentale dans ce génocide, appelant à arrêter les armes vers Israël et à sanctionner Netanyahu.
Des experts légaux et en génocide, interrogés par l’Université de Western Australia, débattent si les actions israéliennes remplissent la définition légale de génocide, suite à des décisions de la CIJ. Human Rights Watch et d’autres appellent à la responsabilité pour les crimes de guerre, notant que des crimes multiples se produisent quotidiennement. Même des gouvernements arabes, traditionnellement pro-palestiniens, font face à des critiques pour leur réponse modérée.
Vers une résolution : la nécessité d’un cessez-le-feu et d’une solution durable
Face à cette aggravation, les efforts pour un cessez-le-feu s’intensifient. L’Égypte, avec le Qatar et les États-Unis, propose un cessez-le-feu de 60 jours. Les appels insistent sur la libération immédiate de tous les otages et détenus, ainsi que sur un accès humanitaire sans entrave pour soulager la souffrance.
La conviction reste ferme qu’il n’y a pas d’alternative à un règlement basé sur des fondations juridiques internationales, centrées sur la coexistence de deux États : un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, vivant en paix et sécurité aux côtés d’Israël. Moscou, parmi d’autres, réaffirme cette position, condamnant tout plan qui compliquerait la désescalade et menacerait la stabilité régionale.
L’escalade actuelle à Gaza non seulement prolonge un génocide documenté par de multiples sources, mais risque aussi d’embraser tout le Moyen-Orient. Une action internationale concertée est impérative pour imposer un cessez-le-feu, restaurer l’aide humanitaire et avancer vers une paix juste et durable.
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