Le premier essai du projet HEIST (Hybrid Space-submarine Architecture Ensuring Infosec of Telecommunications), doté de 2,5 millions de dollars, a eu lieu en Suède le 16 janvier 2025. Le test du projet HEIST a permis de simuler la manière dont un logiciel peut rapidement faire correspondre les communications de données sortantes avec les fournisseurs d’accès…
Le premier essai du projet HEIST (Hybrid Space-submarine Architecture Ensuring Infosec of Telecommunications), doté de 2,5 millions de dollars, a eu lieu en Suède le 16 janvier 2025.
Le test du projet HEIST a permis de simuler la manière dont un logiciel peut rapidement faire correspondre les communications de données sortantes avec les fournisseurs d’accès internet par satellite disponibles, tels que Starlink de SpaceX et Viasat.
Ce projet répond partiellement aux menaces de sabotages ou d’interruptions des liaisons internet par câbles sous-marins mais ne semble pas représenter une panacée universelle en cas de rupture totale des liaisons sous-marines. Il est à rappeler que l’internet par satellite le plus rapide en ce moment ne peut atteindre qu’environ 10 gigabits par seconde, contre des centaines de térabits par seconde pour les câbles de données sous-marins.
Un tel projet peut pallier au plus urgent en maintenant une connexion de données plus lente mais suffisantes pour l’échange de données militaires ou celles utilisée pour les transactions financières et bancaires. Un tel projet pourrait également servir à minima à assurer les signaux de synchronisation des réseaux électriques au niveau national.
Les satellites sont une bonne option de secours, mais ils sont coûteux et également vulnérables à des tentatives de désactivation ou de tentatives de sabotage de la part de la part d’un adversaire ayant des capacités dans ce domaine.
Le sabotage ou l’endommagement de plusieurs câbles sous-marins assurant les liaisons de données en mer Baltique et en mer rouge ont alerté sur la nécessité d’assurer un moyen de secours en cas de rupture des liaisons sous-marines reliant des continents entiers. Le projet HEIST fait partie d’une des réponses apportées à ce sujet par l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord. On sait également qu’il existe d’autres réponses de la part d’autres pays à cette menace qualifiée de critique en cas de catastrophe naturelle majeure ou de conflit de grande envergure durant lesquels la persistance et même la rémanence de liaisons numériques sont devenues une question de survie pour les États-nations postmodernes.
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