La visite d’Ahmed al-Charaa à Paris : une faute lourde de Macron face au danger djihadiste

La visite d’Ahmed al-Charaa à Paris : une faute lourde de Macron face au danger djihadiste

Le 7 mai 2025, Emmanuel Macron a accueilli à l’Élysée Ahmed al-Charaa, président syrien par intérim, pour sa première visite officielle en Europe depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre 2024. Présentée comme un geste diplomatique visant à soutenir une « nouvelle Syrie », cette décision suscite une indignation légitime. Al-Charaa, ancien chef djihadiste d’Hayat Tahrir al-Sham (HTS), une branche d’Al-Qaïda en Syrie, reste un homme au passé trouble, loin d’avoir renié ses racines terroristes. En recevant un tel individu, Macron expose la France et l’Europe à des risques sécuritaires majeurs, tout en dévoilant une hypocrisie criante : prétendre lutter contre le terrorisme tout en déroulant le tapis rouge à l’un de ses leaders historiques.

Un passé djihadiste toujours prégnant

Ahmed al-Charaa, connu sous son nom de guerre Abou Mohammed al-Joulani, a un parcours qui devrait glacer le sang de tout dirigeant européen. Ancien combattant d’Al-Qaïda en Irak, il a rejoint l’État islamique avant de prendre les rênes du Front al-Nosra, une organisation classée comme terroriste par les Nations Unies. Selon une note du renseignement américain relayée par Europe 1, al-Charaa n’a en rien renié son passé : les postes clés de l’appareil sécuritaire syrien sont occupés par ses proches, et Damas distribue des passeports syriens à des djihadistes étrangers « à tout-va ». Cette politique, qualifiée de « vrai danger » par Washington, permet à des milliers de combattants, dont certains possèdent des passeports français, de potentiellement revenir en Europe en toute impunité.

En 2018, Jean-Yves Le Drian, alors ministre français des Affaires étrangères, alertait sur les 10.000 à 15.000 djihadistes concentrés à Idleb, bastion d’al-Charaa à l’époque, estimant à « quelques dizaines » le nombre de Français parmi eux. Ces individus représentaient déjà un « risque sécuritaire » pour l’Europe, selon Le Drian, en cas de dispersion. Aujourd’hui, avec al-Charaa au pouvoir, ce risque est devenu réalité. Les djihadistes, désormais légitimés par un régime que Macron choisit de soutenir, peuvent voyager librement grâce à des exemptions de l’ONU et à des passeports syriens fraîchement distribués.

Une menace directe pour la France et l’Europe

La France, qui a payé un lourd tribut au terrorisme islamiste – des attentats de 2015 à Paris à l’assassinat de Samuel Paty en 2020 – se trouve dans une position intenable. En recevant al-Charaa, Macron offre une légitimité internationale à un homme qui, loin de combattre les groupes terroristes, semble les protéger. Le renseignement américain note qu’aucune preuve ne montre qu’al-Charaa cherche à démanteler les réseaux djihadistes en Syrie, où ces groupes « pullulent ». Pire, sa gestion du pouvoir aggrave les violences confessionnelles : 1 700 morts, majoritairement alaouites, en mars 2025, et une centaine de Druzes tués récemment dans des affrontements avec les forces syriennes. Une source de l’OTAN, citée par Europe 1, va jusqu’à comparer la situation syrienne à « un autre Gaza », où les minorités subissent des horreurs comparables à celles de l’âge d’or de l’État islamique.

Les djihadistes étrangers, dont certains Français, représentent une bombe à retardement. Naturalisés ou munis de passeports syriens, ils pourraient rentrer en Europe sans entrave, portant avec eux l’idéologie qui a ensanglanté nos rues. Al-Charaa lui-même, lors d’une conférence de presse à Paris, a évoqué la possible « naturalisation » de ces combattants, une déclaration qui glace le sang quand on sait que la France reste une cible privilégiée du terrorisme islamiste.

La tartufferie de Macron : un double discours intolérable

Le plus révoltant dans cette affaire est l’hypocrisie d’Emmanuel Macron. D’un côté, il proclame son engagement dans la lutte contre le terrorisme, renforçant les dispositifs sécuritaires et participant à des coalitions internationales contre Daesh. De l’autre, il serre la main d’un homme qui a dirigé des organisations responsables de milliers de morts et dont le régime actuel couvre des exactions contre les minorités syriennes. Cette visite, bien que présentée comme un « entretien » et non un sommet officiel en raison du statut d’al-Charaa sur les listes terroristes internationales, n’en demeure pas moins une faute morale et stratégique.

L’Élysée justifie cette rencontre par la nécessité de « stabiliser la région » et de soutenir une « Syrie libre ». Mais comment croire en cette rhétorique quand al-Charaa, loin de promouvoir la démocratie, s’appuie sur une coalition islamiste et tolère les violences confessionnelles ? Des manifestations à Paris, place de la République, ont vu des Syriens de diverses communautés – alaouites, druzes, chrétiens – dénoncer un « génocide » orchestré sous son régime. « Un terroriste en cravate reste un terroriste », a déclaré un député français, résumant l’indignation d’une partie de la classe politique et de la société civile.

Un précédent dangereux pour l’avenir

En légitimant al-Charaa, Macron ouvre une boîte de Pandore. D’autres dirigeants issus de mouvances extrémistes pourraient s’engouffrer dans la brèche, revendiquant une respectabilité internationale sous couvert de « transition ». La France, qui a rompu ses relations avec Damas en 2012 avec le régime de Bachar al-Assad, semble aujourd’hui prête à fermer les yeux sur un passé tout aussi sombre pour des raisons géopolitiques. Cette visite intervient alors que l’Union européenne a levé certaines sanctions contre la Syrie, et que Macron plaide pour une levée progressive des mesures économiques. Mais à quel prix ? La reconstruction syrienne ne peut se faire au détriment de la sécurité des Européens, ni en cautionnant un régime qui perpétue l’instabilité et le chaos.

Un pari irresponsable

En recevant Ahmed al-Charaa, Emmanuel Macron joue avec le feu. Il compromet la sécurité de la France et de l’Europe en offrant une tribune à un homme qui incarne le passé djihadiste qu’il prétend combattre. Les milliers de combattants étrangers, dont certains Français, qui pourraient rentrer sur notre sol grâce à la politique de Damas, constituent une menace directe. La tartufferie de Macron, qui oscille entre discours antiterroriste et gestes complaisants, est une insulte à la mémoire des victimes du terrorisme et un affront aux principes républicains. Cette visite n’est pas un acte de diplomatie visionnaire, mais une faute lourde de conséquences, qui risque de transformer la France en porte d’entrée pour les djihadistes de demain.

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