Le réflexe de Pavlov des hyènes (autrefois journalistes)

Le réflexe de Pavlov des hyènes (autrefois journalistes)

Dans le paysage médiatique actuel, un phénomène récurrent semble se généraliser lors des interviews télévisées ou radiophoniques, particulièrement lorsque des figures politiques ou des personnalités hors-système sont invitées. Ce phénomène, que l’on pourrait qualifier de « chasse en meute de hyènes », se caractérise par une dynamique où un invité est confronté à plusieurs journalistes qui, loin de chercher un échange équilibré, adoptent une posture collective d’attaque, souvent teintée de moquerie et de dérision. Un exemple récent, celui de l’interview de Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement National (RN), sur le plateau de C à vous sur France 5, illustre parfaitement cette pratique. Cet article se propose d’analyser ce mode opératoire, ses implications et ses limites, en s’appuyant sur cet événement spécifique.

Une dynamique d’interrogatoire collectif

Lors de l’émission C à vous diffusée en avril 2025, Jean-Philippe Tanguy était l’invité face à un panel de « journalistes », dont Tristan Berteloot, chroniqueur à Libération. Au cours de l’entretien, Tanguy a affirmé que Berteloot faisait partie d’une « cellule anti-RN » au sein de Libération, une accusation qu’il a soutenue en évoquant l’existence d’un communiqué de presse de ce journal revendiquant explicitement cette initiative. Cette déclaration a provoqué une réaction immédiate et collective des journalistes présents sur le plateau, menée par la présentatrice Anne-Élisabeth Lemoine. Plutôt que de vérifier les faits ou d’engager un débat sur le fond, les journalistes ont opté pour une stratégie de moquerie et de dérision, ironisant sur l’idée d’un « complot » impliquant Libération et le Parlement européen. Cette réponse collective, loin d’être un échange argumentatif, s’apparente à une tentative de déstabilisation de l’invité par le nombre et l’ironie.

Ce type de comportement n’est pas isolé. Il reflète une tendance plus large dans les médias mainstream, où les interviews se transforment souvent en interrogatoires où l’invité est isolé face à une coalition de journalistes partageant une ligne éditoriale commune. Cette dynamique de « meute » repose sur plusieurs piliers : une supériorité numérique, une homogénéité idéologique implicite entre les intervenants, et l’utilisation de la moquerie comme outil pour discréditer l’invité sans avoir à répondre à ses arguments.

Le cas Tanguy : quand les faits sont balayés par la dérision

Dans l’exemple de Jean-Philippe Tanguy, l’accusation portée contre Tristan Berteloot était fondée sur un communiqué de Libération qui revendiquait effectivement la création d’une cellule spécialisée pour « démonter l’opération de dédiabolisation de l’extrême droite », avec Berteloot parmi les journalistes impliqués. Ce communiqué, retrouvé et cité par jeanmarcmorandini.com, confirmait les propos de Tanguy. Pourtant, sur le plateau, aucun effort n’a été fait pour vérifier cette information. Au lieu de cela, les « journalistes » ont choisi de ridiculiser Tanguy, avec des remarques sarcastiques comme « Alors, il y a un complot du Parlement Européen et de Libération ? » ou encore des plaisanteries sur des réunions secrètes dans une cave. Cette stratégie de dérision a permis d’éluder le débat sur le fond, à savoir l’existence d’une ligne éditoriale assumée par Libération et son impact sur l’objectivité journalistique.

Communiqué de Libération
communiqué Libération

Ce réflexe de moquerie en bande est révélateur d’une faiblesse argumentative. Lorsque les faits avancés par l’invité sont difficiles à contrer, la « meute » se replie sur une tactique d’intimidation psychologique, utilisant le rire et la complicité collective pour déstabiliser l’adversaire. Cette approche ne vise pas à éclairer le public, mais à maintenir une position de pouvoir sur le plateau, où l’invité est systématiquement placé en position d’infériorité.

Une perte de crédibilité pour le journalisme

Ce fonctionnement en « meute de hyènes » soulève plusieurs questions sur la qualité du débat public et le rôle des médias. Premièrement, il compromet l’objectivité journalistique. En adoptant une posture collective et hostile, les « journalistes » ne cherchent pas à comprendre ou à approfondir les arguments de leur interlocuteur, mais à le discréditer. Cette pratique est d’autant plus problématique lorsque, comme dans le cas de Tanguy, les faits avancés par l’invité s’avèrent vérifiables. L’incapacité ou le refus de vérifier les propos en direct, au profit d’une moquerie collective, renforce l’impression d’un journalisme biaisé, plus soucieux de défendre une narrative que d’informer.

Deuxièmement, cette dynamique nuit à la diversité des idées. En transformant l’interview en un passage à tabac verbal, les médias mainstream découragent les invités qui ne partagent pas leur ligne idéologique de s’exprimer librement. Cela contribue à un appauvrissement du débat public, où seules les opinions conformes à la doxa médiatique semblent tolérées. Dans le cas de Tanguy, l’accusation d’appartenance à une cellule anti-RN, loin d’être une théorie du complot, était une réalité et une critique légitime de la transparence des médias. En la balayant par la dérision, les journalistes ont non seulement manqué une occasion de débat, mais ont également alimenté le sentiment d’une presse déconnectée et partisane, tout en révélant au grand jour leur incapacité à tenir leur fonction.

Une stratégie révélatrice d’un malaise plus profond

Le recours systématique à la moquerie en bande peut être interprété comme un signe de faiblesse. Lorsqu’un invité met en lumière une vérité dérangeante – ici, l’existence d’une cellule éditoriale explicitement orientée contre un parti politique –, les journalistes, plutôt que d’assumer ou de défendre leur position, préfèrent se retrancher derrière l’ironie. Ce comportement rappelle le réflexe des hyènes, qui attaquent en groupe pour compenser leur manque de force individuelle et d’intelligence. Dans le contexte médiatique, cette stratégie trahit une difficulté à engager un débat d’égal à égal, où les faits et les arguments primeraient sur l’intimidation collective.

En outre, ce phénomène reflète une crise de confiance entre les médias et une partie du public lassée de ces lynchages. Lorsque les journalistes se contentent de ridiculiser un invité sans répondre à ses arguments, ils alimentent le discours selon lequel la presse mainstream est un acteur idéologique plutôt qu’un vecteur d’information neutre. Dans le cas de Libération, l’existence d’une cellule anti-RN n’a rien d’illégal, comme le souligne actu.orange.fr, mais le refus de l’assumer publiquement sur le plateau de C à vous pose question. Pourquoi ne pas reconnaître cette ligne éditoriale, qui est un choix assumé du journal ? Cette opacité, couplée à la moquerie, renforce l’impression d’un manque de transparence et d’honnêteté intellectuelle.

Vers un journalisme plus équilibré ?

L’interview de Jean-Philippe Tanguy sur C à vous illustre un problème structurel dans la manière dont la presse mainstream conduit ses interviews. Le fonctionnement en « meute de hyènes », caractérisé par une supériorité numérique, une homogénéité idéologique et l’usage de la moquerie comme arme de déstabilisation, compromet la qualité du débat public. Plutôt que de chercher à éclairer les téléspectateurs, cette approche transforme l’échange en un spectacle où l’invité est réduit au rôle de proie. Pour restaurer la crédibilité du journalisme, il serait nécessaire de revenir à des interviews plus équilibrées, où le face-à-face argumentatif primerait sur l’intimidation collective. Dans le cas de Tanguy, un débat sur la ligne éditoriale de Libération aurait été bien plus enrichissant qu’une série de quolibets. À l’heure où la confiance dans les médias s’érode, il est temps que la presse mainstream reconsidère ses pratiques et son recrutement pour redevenir un espace de dialogue, et non un tribunal médiatique.

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