Les récentes attaques de l’Iran ont transformé l’Institut Weizmann, situé à Rehovot au sud de Tel Aviv et étroitement lié à l’armée israélienne, en un amas de ruines fumantes. Autrefois bastion de la recherche scientifique et militaire d’Israël, ce complexe, réputé pour ses collaborations avec l’industrie de défense, est aujourd’hui hors d’usage, marquant un revers majeur pour le régime.
Selon les médias israéliens, l’attaque, menée avec une précision remarquable le 15 juin 2025, visait un centre de recherche avancé impliqué dans des domaines stratégiques comme la physique, la biotechnologie et l’intelligence artificielle. Alon Chen, président de l’Institut, a confirmé à la Treizième chaîne que les missiles ont frappé avec une exactitude dévastatrice des bâtiments cruciaux, infligeant des dégâts estimés entre 300 millions et 500 millions de dollars. Contredisant les déclarations officielles minimisant l’impact, Chen a insisté : « Les destructions sont massives, et les tirs visaient clairement le cœur scientifique de l’institut. »
Le complexe, divisé en une section résidentielle et une vaste zone de recherche, a vu cette dernière particulièrement ciblée, suggérant une connaissance approfondie des installations par l’Iran. Chen a également révélé que la censure des images des dégâts vise à limiter les informations accessibles à Téhéran, qui surveille activement les sites militaires israéliens, y compris des bases encore non divulguées. Malgré ces efforts, des photos de surveillance ont fuité, exposant l’ampleur des destructions, encore méconnue du public israélien.

Des décennies de recherche anéanties
Les frappes ont causé des pertes irréparables. Un laboratoire de chimie et de science des matériaux, prêt à ouvrir en 2025, a été ravagé, tandis qu’un bâtiment dédié aux sciences de la vie et à l’informatique a subi des incendies dévastateurs, détruisant des recherches sur le cancer et la médecine régénérative. Le laboratoire du professeur Eldad Tzahor, spécialiste de la régénération cardiaque, a été totalement rasé, emportant avec lui 22 ans de travaux, dont des échantillons de tissus, des collections d’ADN et des virus modifiés. « En 15 minutes, mon laboratoire, ma vie, a disparu », a-t-il déploré.
En tout, 45 laboratoires ont été endommagés, affectant 400 à 500 chercheurs et entraînant la perte de matériaux uniques comme des lignées cellulaires et des lames de tissus. Le bâtiment des sciences planétaires, bien qu’indirectement touché par les ondes de choc, est devenu largement inopérant. Environ 90 % des infrastructures ont subi des dégâts, qu’il s’agisse de frappes directes, d’explosions secondaires ou d’incendies, rendant l’équipement scientifique partagé – machines coûteuses essentielles à plusieurs équipes – inaccessible. La reconstruction, estimée à des années, ne pourra effacer la disparition de décennies de données irremplaçables.
Un pilier militarisé
Bien que présenté comme une institution civile, l’Institut Weizmann entretient des liens étroits avec l’armée israélienne. Ses collaborations avec des géants comme Elbit Systems, notamment sur des matériaux biologiques pour la défense ou le télescope spatial ULTRASAT à double usage, le lient au complexe militaro-industriel. Financé en partie par le ministère israélien de la Guerre, il contribue à des technologies clés : intelligence artificielle, drones, cybersécurité, et même navigation GPS alternative. Ses diplômés intègrent souvent des unités d’élite comme l’Unité 8200 ou le programme Talpiot, tandis que des laboratoires, comme celui d’Eran Segal, développent des algorithmes pour les opérations militaires à Gaza ou en Iran.
Ces racines remontent à 1948, lors de la Nakba, où l’institut a soutenu la Haganah en produisant explosifs, napalm et mines. Avec le Technion, il est devenu un pilier du développement militaire israélien, incarné par Ernst David Bergmann, ancien directeur et architecte du programme nucléaire clandestin. Les recherches menées à Weizmann, y compris l’extraction d’uranium dans le Néguev, ont jeté les bases des capacités nucléaires d’Israël, un rôle reconnu par des études universitaires et des enquêtes du FBI.
Un tournant stratégique
L’attaque iranienne, en ciblant cet épicentre technologique et militaire, expose la vulnérabilité d’Israël. Alors que les médias locaux tentent de le dépeindre comme une cible civile pour rejeter la faute sur Téhéran, les dégâts irréversibles et les liens avérés avec la défense révèlent une réalité plus sombre. L’Institut Weizmann, « cerveau scientifique et militaire » du régime, est aujourd’hui un symbole de fragilité, laissant Israël face à un défi colossal pour reconstruire et maintenir sa suprématie technologique.
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