Qui est Pierre-Édouard Stérin ?

Qui est Pierre-Édouard Stérin ?

Pierre-Édouard Stérin, né le 3 janvier 1974 à Évreux (Eure), est un entrepreneur français devenu milliardaire grâce à la création de Smartbox, une entreprise spécialisée dans les coffrets cadeaux, qu’il a cofondée en 2003 avec Philippe Deneef.

À 51 ans, cet homme discret mais influent s’est imposé comme une figure controversée, oscillant entre philanthropie, mécénat et ambitions politiques, tout en cristallisant les critiques des médias publics français en 2025. Catholique fervent, libertarien conservateur et exilé fiscal en Belgique depuis 2012, Stérin incarne une quête d’influence idéologique qui divise autant qu’elle intrigue.

Un parcours entrepreneurial atypique

Issu d’une famille modeste – son père était expert-comptable et sa mère employée de banque – Stérin a grandi à Évreux, où il a suivi une scolarité économique au lycée Aristide-Briand. Diplômé de la Sorbonne et de l’EM Lyon (emlyon business school), il a débuté sa carrière en enchaînant plusieurs échecs entrepreneuriaux avant de trouver le succès avec Smartbox. Parti de 5 000 euros investis par ses parents en 2003, il a bâti une fortune estimée à 1,4 milliard d’euros en 2025 selon Challenges, grâce à une entreprise qui a séduit des millions de clients avec ses expériences personnalisées. Après avoir revendu sa participation dans La Fourchette (devenue TheFork) et créé Otium Capital, son family office gérant plus de 1,2 milliard d’euros d’actifs, il s’est imposé comme un acteur majeur de la French Tech, investissant dans des startups innovantes.

Un mécène aux ambitions philanthropiques

Au-delà des affaires, Stérin s’est tourné vers la philanthropie, fondant en 2021 le « Fonds du bien commun », auquel il a promis de léguer sa fortune, déshéritant ses cinq enfants pour éviter de « les pourrir », comme il l’a déclaré sur X en juin 2025. Ce fonds soutient des initiatives catholiques et conservatrices, comme l’association Talents et foiSOS Calvaires ou Café Joyeux, tout en suscitant des critiques, notamment de Mediapart, qui y voit un « bailleur de fonds anti-genre » profitant de déductions fiscales malgré son statut d’exilé fiscal. En 2018, il a signé l’appel « Changer par le don », prônant que les riches cèdent 10 % de leur patrimoine, une philosophie qu’il applique en liquidant ses actifs pour des causes alignées sur ses valeurs. Au moins, personne ne pourra l’accuser d’être en contradiction avec ses principes.

Le projet Périclès : une croisade idéologique

C’est avec le projet Périclès, dévoilé en 2024 par L’Humanité, que Stérin est entré dans la lumière politique. Ce plan, financé à hauteur de 150 millions d’euros sur dix ans via Otium Capital, vise à fédérer les droites conservatrices, libérales et populaires, avec un soutien marqué au Rassemblement national (RN) et à Les Républicains (LR). Acronyme de « Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes », Périclès ambitionne de former des élites politiques, influencer les médias (via des acquisitions comme Cerfia sur X) et préparer 1 000 candidats pour les municipales de 2026 et la présidentielle de 2027. Des figures comme Jordan Bardella et Marine Le Pen sont ciblées, avec des liens étroits via François Durvye, son bras droit et conseiller économique du RN.

Le projet inclut une « guérilla juridique » contre l’islamisme, l’immigration et le « wokisme », des baromètres sociétaux, et des partenariats avec des think tanks comme l’Institut Thomas More. Cette stratégie métapolitique, qui s’appuie sur des médias comme Neo et Le Crayon, vise à imposer un cadre idéologique conservateur, suscitant des accusations d’extrême-droitisation, notamment après le « Sommet des libertés » du 24 juin 2025, coorganisé avec Vincent Bolloré.

Une figure clivante sous le feu des médias

Depuis 2024, Stérin est dans le viseur des médias publics ce qui tend à prouver que son discours et ses actions font mouche. L’AFP a analysé Périclès dans un podcast de 13 minutes (Sur le Fil), tandis que France 2 a consacré un Cash Investigation le 24 juin 2025 à ses liens présumés avec Éric Ciotti, et un 20h le 23 juin à son influence sur les réseaux sociaux via des influenceurs comme Le Canon français. Public Sénat a diffusé un reportage de 40 minutes intitulé « Pierre-Édouard Stérin : un milliardaire au service de l’extrême-droite », explorant ses ambitions politiques. Ces enquêtes, financées par les contribuables, sont perçues par ses soutiens comme partiales, contrastant avec les engagements financiers personnels du milliardaire  qui ne pèsent pas sur les finances publiques.

La presse du Système, de L’Humanité (qui parle d’un « hold-up idéologique ») à Sud Ouest (sur le rachat de Cerfia) en passant par RTL (sur les menaces qu’il dénonce), amplifie cette couverture, souvent critique. Ses refus répétés de comparaître devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale en mai 2025, invoquant des menaces de mort, ont attisé les tensions, le président Thomas Cazenave saisissant le procureur.

Un homme de convictions et de contradictions

Pierre-Edouard Stérin se présente comme un patriote attaché à l’identité française et à l’anthropologie chrétienne, opposé au socialisme et à l’immigration, mais son établissement en Belgique et ses critiques envers une Marine Le Pen « trop sociale » révèlent des paradoxes. Autodiagnostiqué autiste Asperger, il note ses interlocuteurs sur 10 (Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez à 9), une excentricité qui alimente son image d’outsider méthodique. Son refus du bling bling et des richesses ostentatoires contraste avec son influence croissante, portée par une vision ultralibérale et conservatrice.

Et s’il roulait pour Dieu ?

Stérin incarne une rupture avec l’élite traditionnelle, utilisant sa fortune pour défier les narratifs dominants, mais en dépassant les concepts politiques et en mettant l’accent sur l’aspect spirituel des combats politiques et sociétaux, cette figure inclassable du paysage politique français interroge et dérange. En fin de compte, le milliardaire des « boites intelligentes » n’est-il pas tout simplement en train de remettre le spirituel au centre du débat en soutenant des projets en rupture totale avec l’idéologie woke du Système ? Si c’est le cas, on comprend mieux la haine dont il est l’objet de la part de l’establishment français. Effectivement, remettre Dieu au centre de la vie française, voilà un crime impardonnable en république macronienne.

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