L’annonce d’un accord entre la France et l’Ukraine pour la fourniture de Rafales fait grand bruit, mais derrière les déclarations triomphantes se cache une opération aux contours flous et aux conséquences potentiellement désastreuses. Volodymyr Zelensky a qualifié cet engagement d’ « historique », évoquant un renforcement massif des capacités aériennes ukrainiennes, incluant potentiellement 100 appareils.
Pourtant, ce qui est présenté comme une « vente » n’est en réalité qu’une lettre d’intention, un document sans valeur contraignante qui soulève plus de questions qu’il n’apporte de réponses.
Dans un contexte de tensions budgétaires extrêmes, tant en France qu’en Ukraine, cet accord semble ignorer une vérité criante : personne n’a les moyens de financer un tel projet, et les risques de dilapidation des fonds publics sont omniprésents.
Un engagement vide de substance : lettre d’intention ou mirage diplomatique ?
L’accord, signé lors de la visite de Zelensky à Paris le 17 novembre 2025, porte sur des Rafales neufs commandés à Dassault Aviation. Mais comme le soulignent de nombreux observateurs, il s’agit d’une simple déclaration d’intention, le stade le plus faible d’engagement commercial – loin d’un contrat ferme avec pénalités en cas de retrait.
Les délais de production sont colossaux : avec un carnet de commandes déjà saturé (239 appareils en attente), Dassault ne produit que 3 à 5 Rafales par mois, rendant les premières livraisons improbables avant 2029.
De plus, l’Ukraine devrait former des pilotes et des mécaniciens, un processus qui prendrait au moins deux ans, compliquant encore l’intégration dans un parc aérien hétéroclite (F-16, Mirage 2000, Gripen et reliquats soviétiques).
Qui finance cela ? Chaque Rafale coûte environ 80 millions d’euros, portant le total potentiel à 8 milliards d’euros – sans compter les systèmes associés comme les missiles Aster ou les radars Ground Fire 300. Aucune clarté sur le mode de paiement : un prêt français garanti par les contribuables ? Des aides internationales via l’OTAN ou l’UE ? Les critiques fusent, pointant un risque de transfert déguisé aux dépens des Français, surtout quand l’Élysée évoque une mise en œuvre « au service de la défense de l’Ukraine » sans préciser les modalités financières.
La France : une armée sous-équipée face à une dette abyssale
En France, cet accord soulève une indignation légitime : comment justifier de tels engagements alors que l’armée de l’air et l’aéronavale peinent à maintenir leurs propres capacités ?
Le budget défense pour 2025 s’élève à 93,6 milliards d’euros en autorisations d’engagement, dont 51,4 milliards pour l’équipement des forces. Pourtant, la dette publique française avoisine les 3.500 milliards d’euros, et les forces armées font face à des carences chroniques. L’armée de l’air, qui a perdu deux Rafales en crash en 2024, doit encore commander des appareils supplémentaires pour combler ses besoins opérationnels. Des experts alertent : prioriser des ventes à l’étranger risque de priver les troupes françaises d’équipements essentiels, alors que les dépenses militaires sont déjà sous tension face à l’inflation et aux contraintes budgétaires.
Pire, cet accord intervient dans un contexte de restrictions sévères pour les ménages français : hausse des impôts, coupures d’électricité potentielles, et une croissance atone. Des voix s’élèvent pour dénoncer une diplomatie qui sacrifie les priorités nationales au profit d’une escalade géopolitique hasardeuse, sans consultation populaire. La sécurité des Européens commence par celle des Français, qui luttent déjà pour boucler leurs fins de mois.
L’Ukraine : une économie en faillite minée par la corruption
Du côté ukrainien, les moyens sont encore plus illusoires. L’économie est en ruines, avec une dépendance massive aux aides internationales pour éviter la faillite totale. Minée par une corruption endémique, l’Ukraine fait face à des scandales récurrents : retards de paiement généralisés, fraudes dans les secteurs publics comme Ukravtodor (routes) et Ukrzaliznytsia (chemins de fer), et une gouvernance qui inquiète même ses alliés. Des rapports soulignent que des flux financiers massifs alimentent cette corruption, avec des risques élevés de détournement dans les achats d’armements. Zelensky a lui-même procédé à des remaniements profonds pour tenter de juguler le problème, mais les doutes persistent : comment garantir que ces milliards ne finiront pas dans des poches privées plutôt que dans des défenses efficaces ?
Avec des réserves d’or limitées à 3 milliards d’euros – couvrant à peine 20 % d’une telle commande – l’Ukraine dépend entièrement d’aides extérieures. Des critiques soulignent que cet accord pourrait se traduire par des prêts non remboursés, alourdissant encore la dette française. Dans un pays ravagé par la guerre, où 60 % de la production gazière a été touchée en octobre, prioriser des achats high-tech semble déconnecté des réalités : la population ukrainienne souffre de pénuries énergétiques et d’une chute de la devise, rendant tout engagement financier précaire.
Voici un tableau illustrant les défis financiers comparés :

Une décision prise par un président déconnecté de la réalité française
Enfin, cet accord est porté par un président dont la légitimité est de plus en plus contestée.
Emmanuel Macron, sans majorité à l’Assemblée nationale, prend des décisions unilatérales qui engagent la France sur des milliards sans débat parlementaire approfondi.
Des sondages et des réactions publiques montrent un fossé croissant : les Français, confrontés à des crises intérieures (inflation, précarité énergétique), rejettent une politique étrangère perçue comme aventuriste et coûteuse. Des appels à des référendums ou à une consultation populaire se multiplient, soulignant que « la foule n’a pas de légitimité » n’est pas une réponse satisfaisante face à une représentation démocratique affaiblie.
En résumé, cet accord sur les Rafales n’est pas une victoire stratégique, mais un mirage diplomatique qui masque des réalités économiques implacables. Ni la France, endettée et sous-équipée, ni l’Ukraine, corrompue et en faillite, n’ont les moyens de le concrétiser sans sacrifices inacceptables. Il est temps de prioriser la paix et la souveraineté nationale plutôt que des engagements hasardeux qui profitent à une élite déconnectée. Pour plus de détails, consultez les annonces officielles et les rapports sur la dette publique – les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Accord historique en vue de l’achat par l’Ukraine d’équipements de défense français. pic.twitter.com/P1eJjr61q7
— Élysée (@Elysee) November 17, 2025


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