Macron, le conclave et la crise démocratique

Macron, le conclave et la crise démocratique

La tentative d’ingérence de Macron dans l’élection papale : un symptôme d’une démocratie en péril

L’élection d’un pape, moment clé pour l’Église catholique, est un processus codifié visant à préserver l’indépendance spirituelle de l’institution. Pourtant, des rumeurs persistantes, relayées par Le Monde le 1er mai 2025, accusent Emmanuel Macron de chercher à influencer le prochain conclave, prévu le 7 mai 2025, pour désigner le successeur du pape François. Ces allégations s’inscrivent dans une tendance alarmante où le pouvoir politique s’immisce dans les processus électoraux, qu’ils soient religieux ou séculiers, menaçant la souveraineté populaire et ecclésiastique. Cet article explore l’élection des papes, les dérives historiques comme celles des Borgia, les interférences politiques contemporaines, y compris le rôle controversé du Syndicat de la Magistrature en France, et les risques d’une dérive vers une plutocratie.

Comment les papes sont élus

L’élection d’un pape se déroule lors d’un conclave, un rituel encadré par le droit canonique. Après la mort ou la renonciation d’un pape, les cardinaux électeurs (âgés de moins de 80 ans, maximum 120) se réunissent dans la chapelle Sixtine, isolés du monde, pour élire le souverain pontife par scrutin secret, à la majorité des deux tiers. Si aucun candidat n’obtient cette majorité, des congrégations générales permettent des discussions avant de nouveaux tours de vote. Ce système vise à protéger l’Église des influences extérieures, qu’elles soient politiques ou économiques.

Cependant, l’histoire montre que ce processus n’a pas toujours été imperméable. Au XVe siècle, sous les papes Borgia, notamment Alexandre VI (Rodrigo Borgia, 1492-1503), la papauté fut entachée de corruption. Alexandre VI aurait acheté des voix de cardinaux, transformant la papauté en un outil de pouvoir familial et politique. Cette période, marquée par le népotisme et des alliances séculières, illustre les dangers de l’ingérence extérieure, une dérive que l’Église a tenté de corriger par des réformes.

Les accusations contre Macron : une ingérence moderne ?

Selon Le Monde (1er mai 2025), des rumeurs à Rome accusent Emmanuel Macron d’ourdir un « complot » pour influencer le choix du futur pape (« À Rome, des rumeurs de complot ourdi par Emmanuel Macron pour influer sur le choix du futur pape »). Relayées par la presse italienne (La Verità, Il Tempo) et des posts sur X, ces allégations suggèrent que Macron promeut l’archevêque de Marseille, Jean-Marc Aveline, pour renforcer l’influence française sur des questions comme l’immigration ou la laïcité. Le Monde rapporte des rencontres entre officiels français et figures vaticanes, perçues comme du lobbying. Bien que non étayées par des preuves formelles, ces accusations rappellent les pratiques historiques où des puissances séculières manipulaient la papauté, violant la séparation entre Église et État, un principe fondamental en France.

L’ingérence politique dans les élections : un phénomène global

L’élection présidentielle en Roumanie et l’affaire Georgescu

En Roumanie, l’élection présidentielle de novembre 2024 a été annulée par la Cour constitutionnelle, une décision inédite dans l’UE. Calin Georgescu, ultranationaliste arrivé en tête avec 23 % des voix grâce à une campagne virale sur TikTok, a été disqualifié sur des soupçons d’ingérence russe. Malgré des documents évoquant une « guérilla coordonnée » sur les réseaux, les preuves concrètes manquent, alimentant les accusations de manipulation. Cette annulation a permis à George Simion, autre figure d’extrême droite, de dominer le scrutin de mai 2025, renforçant le nationalisme. Marine Le Pen a qualifié ce résultat de « très joli boomerang » pour l’UE, soulignant l’échec de l’intervention judiciaire.

La menace de Thierry Breton et l’Allemagne

Thierry Breton, ancien commissaire européen, a suscité la controverse en déclarant sur LCI (« On l’a fait en Roumanie…« ) que l’Allemagne pourrait annuler des élections si un parti comme l’AfD prenait l’avantage, à l’image de la Roumanie. Cette menace, perçue comme une atteinte à la souveraineté populaire, reflète une tendance à justifier des interventions sous prétexte de protéger les valeurs démocratiques, au risque de délégitimer les institutions.

L’intervention judiciaire contre Marine Le Pen : un précédent fallacieux

En France, Marine Le Pen a été visée par des interventions judiciaires troublantes. En 2022, des accusations d’ingérence russe ont ciblé son parti sans preuves solides. Plus récemment, des enquêtes lui ont reproché un risque hypothétique de « troubler l’ordre public démocratique » en cas d’élection. Cette logique, qui sanctionne des intentions présumées, évoque le film Minority Report (2002), où des individus sont arrêtés pour des crimes qu’ils pourraient commettre, sur la base de prédictions. Comme dans le film, une partie des poursuites contre Le Pen reposent sur des spéculations, compromettant la présomption d’innocence et la légitimité démocratique (sans préjugé des autres faits délictueux éventuellement commis).

Le rôle du Syndicat de la Magistrature : une entorse à la séparation des pouvoirs

Le Syndicat de la Magistrature (SM), connu pour son « Mur des cons » – une liste controversée de personnalités politiques et publiques ciblées pour leurs positions, révélée en 2013 – a aggravé les soupçons de partialité judiciaire. En juillet 2024, avant les élections législatives, le SM a appelé « l’ensemble des magistrates et magistrats, ainsi que toutes celles et ceux qui participent à l’activité judiciaire, à se mobiliser contre l’accession au pouvoir de l’extrême droite » (Le JDD, 02/07/2024). Cet appel, perçu comme un soutien explicite à Macron face au Rassemblement national, constitue une entorse à la neutralité requise des magistrats et à la séparation des pouvoirs. En s’engageant politiquement, le SM a alimenté les craintes d’une justice instrumentalisée, où des juges influenceraient les résultats électoraux, renforçant l’impression d’une dérive autoritaire.

Une démocratie en danger : vers une plutocratie ?

Les accusations contre Macron, relayées par Le Monde, s’inscrivent dans un schéma d’ingérence politique, tout comme l’annulation de l’élection roumaine, les menaces de Breton, les poursuites contre Le Pen, et l’activisme du Syndicat de la Magistrature. Ces événements révèlent une érosion des principes démocratiques, où des élites politiques et judiciaires imposent leurs choix sous prétexte de protéger la démocratie contre des menaces externes (ingérence russe) ou internes (populisme).

L’ingérence présumée de Macron dans le conclave rappelle les manœuvres des Borgia, où le pouvoir séculier manipulait la papauté. En Roumanie, l’annulation d’une élection a exacerbé la méfiance envers les institutions. Les propos de Breton, les accusations contre Le Pen, et l’appel du SM suggèrent que les outils démocratiques – justice, commissions électorales, médias – peuvent être détournés pour marginaliser des voix dissidentes, transformant la démocratie en une plutocratie où une élite accapare le pouvoir.

Conclusion

La démocratie repose sur la souveraineté du peuple et l’indépendance des institutions. Les rumeurs d’ingérence de Macron dans le conclave, rapportées par Le Monde, les interventions en Roumanie, les menaces de Breton, les poursuites contre Le Pen, et l’activisme du Syndicat de la Magistrature signalent une menace grave pour ces principes. Ces forces, qui prétendent protéger la démocratie, risquent de la vider de sa substance, en confisquant le pouvoir au peuple au profit d’une élite. Pour préserver la démocratie et l’autonomie des institutions comme l’Église, il est impératif de rejeter ces ingérences et de réaffirmer la primauté de la volonté populaire. Sans cela, le spectre d’une plutocratie, où le pouvoir est monopolisé par quelques-uns, deviendra une réalité.

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