Depuis l’intensification du conflit ukrainien, un quatuor de dirigeants européens – Emmanuel Macron, Keir Starmer, Friedrich Merz et Ursula von der Leyen – surnommé la « Bande des 4 » sur les réseaux sociaux, semble décidé à pousser l’Ukraine à se battre jusqu’au bout tout en préparant l’Europe à un affrontement direct avec la Russie d’ici 2030. Leur projet, baptisé « Rearm Europ« , vise à réarmer massivement le continent et à renforcer sa défense face à une prétendue menace russe. Mais cette politique belliciste, qualifiée de « folle » par de nombreux observateurs, repose sur des bases fragiles : un manque criant de moyens industriels, une jeunesse européenne peu encline à la guerre, et un mépris des aspirations pacifistes des citoyens. Une issue favorable pourrait émerger si les partis pacifistes et anti-mondialistes, en plein essor, prennent progressivement le pouvoir.
Le plan Rearm Europ : une escalade militaire à marche forcée
Le projet Rearm Europ, dévoilé par Ursula von der Leyen en 2024, ambitionne de mobiliser 800 milliards d’euros pour réarmer l’Europe, renforcer ses capacités militaires et soutenir l’Ukraine face à la Russie. Depuis, la « Bande des 4 » a multiplié les initiatives pour concrétiser cette vision. En mars 2025, Macron a proposé d’étendre le parapluie nucléaire français à l’Union européenne, tandis que von der Leyen a insisté sur une « souveraineté européenne » en matière de défense, sans remettre en cause l’OTAN. Starmer et Merz, de leur côté, ont codirigé une « Coalition des Volontaires » visant à déployer des troupes européennes en Ukraine pour garantir un éventuel cessez-le-feu, tout en menaçant la Russie de sanctions massives si elle n’accepte pas une trêve de 30 jours, comme lors de leur ultimatum du 10 mai 2025 à Kyiv.
Leur discours est clair : l’Ukraine doit continuer à se battre, coûte que coûte, pour défendre les « valeurs démocratiques » européennes, tandis que l’Europe doit se préparer à un conflit majeur avec la Russie d’ici 2030, date à laquelle Merz a déclaré que l’Ukraine pourrait rejoindre l’UE et l’OTAN. Cette rhétorique belliciste ignore cependant les réalités du terrain et les faiblesses structurelles de l’Europe.
Un manque criant de moyens industriels
L’ambition de réarmer l’Europe se heurte à une faiblesse majeure : le manque de capacités industrielles. Les usines européennes, délocalisées ou démantelées depuis des décennies au profit d’une économie de services, ne peuvent pas produire à grande échelle les armes nécessaires pour soutenir un effort de guerre prolongé. En 2024, von der Leyen a promis une « rampe industrielle » pour augmenter la production de munitions via le programme ASAP, mais les résultats sont décevants. Des experts, comme ceux du Quincy Institute, soulignent que l’Europe dépend encore lourdement des États-Unis pour ses approvisionnements militaires, comme en témoigne le redéploiement d’un système Patriot d’Israël vers l’Ukraine en mai 2025, qui nécessitait l’approbation de Washington.
Les sanctions contre la Russie, vantées par Merz et Starmer, se sont révélées inefficaces, voire contre-productives. L’économie russe, bien que sous pression, a résisté, tandis que les Européens souffrent de la hausse des coûts énergétiques et de l’inflation. La proposition de Macron de déployer des troupes européennes en Ukraine, même en dehors des zones de combat, est tout aussi irréaliste : sans soutien américain, l’Europe manque de logistique, d’aviation et de renseignement pour une telle opération, comme l’ont admis Starmer et Macron eux-mêmes.
Une jeunesse européenne réticente à la guerre
Un autre obstacle majeur à cette politique belliciste est l’absence de volonté des jeunes Européens de s’engager dans un conflit. Les générations nées après la chute du mur de Berlin, bercées par des décennies de paix relative, ne se reconnaissent pas dans le narratif guerrier de la « Bande des 4 ». En France, des sondages récents montrent que moins de 20 % des 18-25 ans seraient prêts à se battre pour leur pays en cas de guerre. En Allemagne, Merz, qui prône une ligne dure contre la Russie, doit composer avec une population majoritairement pacifiste, marquée par l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Même au Royaume-Uni, Starmer, malgré ses discours musclés, fait face à une jeunesse plus préoccupée par l’immigration extra-européenne que par une hypothétique guerre contre la Russie.
Sur les réseaux sociaux, des utilisateurs dénoncent cette escalade militaire. Un post sur X compare la « Bande des 4 » à des va-t-en-guerre prêts à sacrifier les Français et les Polonais pour une cause qu’eux-mêmes ne défendraient pas sur le terrain. Un autre accuse Macron et ses alliés de fomenter une « troisième guerre mondiale » en partageant l’armement nucléaire avec la Pologne, une initiative perçue comme une provocation directe envers la Russie.
Une politique déconnectée des réalités géopolitiques
La « Bande des 4 » semble ignorer les dynamiques géopolitiques actuelles. La Russie, malgré ses pertes, a consolidé ses positions dans le Donbass et maintient une posture défensive claire : elle rejette toute présence de l’OTAN en Ukraine, comme l’a répété Poutine en mai 2025 lors des pourparlers d’Istanbul. Pendant ce temps, l’influence américaine, sous la présidence de Trump, s’est distancée de l’Europe, ce dernier privilégiant des négociations directes avec Poutine, excluant les Européens. Cette marginalisation laisse Macron, Starmer, Merz et von der Leyen dans une position de faiblesse, leurs menaces de sanctions ou de déploiement de troupes étant perçues comme des « bluffs » sans substance, selon le Quincy Institute.
Leur politique est également entachée par des campagnes de désinformation russes, comme les fausses allégations de consommation de cocaïne par Macron, Starmer et Merz lors de leur voyage à Kyiv, relayées par Maria Zakharova. Si ces accusations sont absurdes, elles montrent la capacité de la Russie à exploiter les failles de la communication européenne pour semer le doute et la discorde.
Vers une issue favorable : l’espoir des partis pacifistes et anti-mondialistes
Face à cette spirale belliciste, une alternative émerge : la montée des partis pacifistes et anti-mondialistes à travers l’Europe. En Portugal, le parti Chega a réalisé une percée électorale en mai 2025, marquant la fin du bipartisme traditionnel. En Autriche, des mouvements populistes comme celui de Viktor Orban en Hongrie inspirent une nouvelle génération de leaders qui prônent la souveraineté nationale et la non-intervention militaire. Ces partis, souvent critiques de l’OTAN et de l’hégémonie américaine, pourraient rediriger l’Europe vers une politique de neutralité et de dialogue avec la Russie.
Une issue favorable pour les nations européennes passerait par un désengagement progressif du conflit ukrainien, laissant Kyiv et Moscou négocier directement, comme Trump l’a encouragé lors des pourparlers d’Istanbul. L’Europe pourrait alors se concentrer sur ses défis internes : relancer son industrie, investir dans les énergies renouvelables et répondre aux aspirations de sa jeunesse, qui préfère la coopération à la confrontation. Si les partis pacifistes et anti-mondialistes continuent de gagner du terrain, ils pourraient, d’ici 2030, réorienter l’UE vers une politique de paix et de souveraineté véritable, libérée des ambitions bellicistes de la « Bande des 4 ».
Un sursaut nécessaire pour éviter le pire
La politique de la « Bande des 4 » – Macron, Starmer, Merz et von der Leyen – avec leur plan Rearm Europ, est une fuite en avant dangereuse. Leur volonté de pousser l’Ukraine à se battre jusqu’au bout et de préparer l’Europe à une guerre contre la Russie en 2030 ignore les réalités industrielles, démographiques et géopolitiques. Ce projet, porté par une rhétorique guerrière déconnectée, risque de plonger le continent dans un conflit désastreux. L’espoir réside dans une prise de conscience des citoyens européens et dans l’ascension des forces pacifistes et anti-mondialistes, qui pourraient ramener l’Europe sur la voie du dialogue, de la paix et de la souveraineté véritable. Il est temps que les Européens reprennent leur destin en main, loin des illusions bellicistes de leurs dirigeants actuels.
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